Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a tendu la main aux directeurs responsables des établissements d'enseignement privé, en leur promettant «une aide mutuelle», dans le cas où ces écoles investissent davantage dans le palier préscolaire. «Augmentez vos capacités d'accueil des enfants du préscolaire, notamment dans les grandes villes, et vous aurez en contrepartie, progressivement, l'aide de la tutelle», a-t-il déclaré, hier, aux directeurs activant sur tout le territoire national, dans une réunion de travail animée à Alger. L'aide proposée par le ministre est relative, entre autres, à la formation des enseignants et à la disponibilité des manuels scolaires. Sur ce point, une directrice d'école a proposé, dans le cas où le ministère assurerait la formation des enseignants, de prendre en charge, de son côté, la formation des enseignants dans le palier préparatoire. Ce qui a d'ailleurs permis au ministre d'afficher sa disponibilité «entière». «Une fois que les rapports sont jugés positifs, nous passerons à d'autres formules d'aide», a-t-il souligné, estimant que le rôle de ces établissements est complémentaire à celui de l'école publique. Cependant, le premier responsable du secteur s'est montré intransigeant sur deux points : la langue de l'enseignement, à savoir l'arabe, et l'application du programme officiel de l'Education nationale, qui est une exigence, dira-t-il. «Il faut respecter la langue nationale qui est celle de l'enseignement», précisera le ministre avant d'ajouter qu'«il est du droit de nos enfants d'apprendre et d'étudier la langue officielle». Abordant le problème du manuel scolaire, le ministre dira que celui-ci «est disponible». Et d'étayer ses dires par le fait que le ministère -qui a bénéficié d'une enveloppe de 475 milliards de dinars au titre de la loi de finances complémentaire de l'année 2008- est parvenu à une moyenne élevée de production de livres scolaires, dont le but, notera-t-il, est d'assurer cet incontournable outil à 8 millions d'élèves scolarisé dont 20 000 dans les écoles privées. Il a invité à cette occasion les directeurs, qui ont déploré le manque de manuels, de se rapprocher et de solliciter les services du ministère. Autre problème soulevé au cours de cette réunion de travail, celui du registre du commerce au lieu d'un agrément de la tutelle. «Nous ne sommes pas des commerçants, nous sommes des éducateurs», a lancé un directeur au ministre, lui demandant d'intervenir en urgence pour «sauver l'école algérienne et l'intérêt de nos enfants». Le premier responsable du secteur, après avoir écouté les doléances de certains directeurs, les a instruits de soumettre leurs préoccupations par écrit afin de pouvoir les étudier. Sur un autre volet, M. Benbouzid a fait savoir que son secteur réceptionnera d'ici à la fin de l'année en cours 17 écoles privées qui s'ajouteront aux 119 existantes dans 14 wilayas. Les 17 nouvelles écoles sont réparties sur 7 wilayas : 10 à Alger, 2 à Boumerdès et les 5 autres seront ouvertes à Batna, Tizi Ouzou, Blida, Ghardaïa et Oran. A tous ces projets s'ajoute la réception, l'année prochaine, soit en septembre 2009, du lycée international algérien situé à Kouba. «Il est destiné aux étrangers. Il est doté de toutes les commodités dont un internat de haut niveau», indiquera le ministre qui mettra l'accent sur les programmes. «Deux programmes seront appliqués dans ce lycée : anglo-saxon et francophone. En plus de cela, les études sont payantes.» N. B.