Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a transmis, hier, un message clair aux participants aux etats généraux de la société civile qui se tiennent au Palais des Nations, en présence de pas moins de 1 100 participants. En effet, selon le président du Conseil national économique CNES, le chef de l'Etat entend «libérer la parole» des différentes composantes de la société civile dans le cadre d'une approche basée sur de nouveaux rapports consensuels entre la base et le sommet de la pyramide sociale. «Le président de la République m'a demandé de transmettre à l'ensemble des participants son sentiment intime de soutien et d'écoute. Il entend, en particulier, libérer la parole de la société civile dans le cadre d'un nouveau système de gouvernance pour dire que nous sommes dans une approche de la base vers le sommet», a dit M. Babès à l'ouverture des travaux de la rencontre. M. Babès qui considère ces assises comme «une déclinaison du printemps arabe», a estimé que la société doit exprimer à haute voix ses préoccupations. Des préoccupations qui seront transmises au président de la République, a-t-il promis. Et dans ce sens, il a estimé nécessaire de dégager des «consensus» autour des thèmes qui seront débattus lors de ces assises inédites. «Le président de la République nous a donné l'occasion de dialoguer et de partager nos points de vues et a voulu faire participer toutes les potentialités nationales en toute transparence», a-t-il dit. Pour le premier responsable du CNES, ces assises permettront l'émergence d'un nouveau mode de gouvernance. Côté participants, relevons qu'en dépit de l'absence de certaines organisations syndicales, plusieurs personnalités du monde économique et social ont tenu à répondre à l'invitation du CNES dont le président du FCE, Reda Hamiani, Boualem Marrakech de la CAP, Habib Yousfi de la CGEA, le patron de la Centrale syndicale Sidi Saïd, etc. Des centaines d'autres associations de différents horizons sont également présentes à la encontre. i l'ouverture des assises a été dominée par les différentes allocutions des présidents des CNES africains et européens, les ateliers, entamés hier dans l'après midi, promettent des «débats chauds», selon certains participants qui comptent exploiter cette occasion pour redonner vie à la société civile et lui permettre de devenir une force de proposition et un partenaire actif dans la prise de décision. D'ailleurs, certains représentants de jeunes qui ont pris la parole durant la séance d'ouverture n'ont pas mâché leurs mots, estimant qu'il est temps de revoir la copie, de mettre en place des mécanismes fiables pour redonner confiance aux jeunes. Durant les trois jours de débats et de concertation que durera la rencontre nationale, les participants auront à se pencher sur cinq thèmes portant sur «Le nouveau régime de croissance : points de vue des partenaires sociaux», «Le système de protection sociale et de solidarité nationale : les conditions de sa pérennité et de sa durabilité», «Pour une gouvernance rénovée, un dialogue social permanent et une démocratie participative», «Pour une prise en charge réelle de la problématique de la jeunesse : formes d'expression et d'organisation, canaux de dialogue et mise à jour des politiques publiques» et «La problématique du renforcement du rôle et de l'organisation de la société civile». Ces ateliers seront sanctionnés par des recommandations qui seront lues demain à la clôture de la rencontre. S. B.