De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi De prime abord, devrons-nous dire que le CNAPEST et l'UNPEF demeurent l'alliance syndicale dominante à l'Est ? Les établissements scolaires constantinois n'étaient pas concernés hier par le débrayage décidé par le SNAPEST. La cause en est que ce mouvement n'est pas aussi actif à l'Est, contrairement aux autres wilayas du pays, notamment celles de l'Ouest. Ainsi, les lycées n'ont pas enregistré un gel des cours et les élèves qui espéraient une rupture avec les bancs ont finalement rejoint leurs écoles respectives. En fait, la wilaya de Constantine est largement dominée par deux syndicats actifs qui ont conjugué dernièrement leurs efforts pour les mêmes revendications. Il s'agit du CNAPEST et de l'UNPEF. Leur entrée en grève sera effective le 24 février prochain pour une semaine cyclique comme décidée par la base. «Nous n'allons pas attendre éternellement les résultats de la commission ad hoc ; elle a pris beaucoup de temps», martèle le coordinateur de wilaya, M. Larbaoui, insistant sur les doléances socio-professionnelles exprimées par la corporation, soit le régime indemnitaire, le rappel, les œuvres sociales et la médecine du travail. Dès lors, sauf précipitation par le département de Benbouzid pour éviter une nouvelle paralysie dans le secteur, l'alliance CNAPEST-UNPEF est décidée de rompre le débrayage pour le durcir le 24 février prochain, à l'instar des autres wilayas qui l'ont suivi avec 98% de suffrages, selon la même source. Sur un autre chapitre, alors que le ministère de l'Education annonce le dénouement définitif de la crise qui couve dans le secteur, les syndicats autonomes demeurent à la recherche du concret pour mettre chaque décideur devant ses responsabilités. C'est du moins ce qui ressort des déclarations des travailleurs et des enseignants à Constantine. Il faut savoir que deux mouvements de protestation sont prévus. Le premier touchera les adjoints de l'éducation qui observeront une grève le 21 février prochain. Le second concernera le syndicat des travailleurs de l'éducation et aura lieu le 22 du même mois, atteste le syndicaliste, M. Hadji, qui déplore au passage la scission qui mine les syndicats autonomes à Constantine. «On aurait aimé que les rangs des syndicats qui luttent pour les mêmes causes soient soudés afin de produire un impact conséquent sur les tables des négociations», a-t-il regretté.