De notre correspondant à Constantine A. Lemili La présence hier d'un important dispositif de sécurité à hauteur du siège de la daïra du Khroub ne risquait pas de passer inaperçue malgré une répartition des éléments de la police urbaine et d'intervention qui se voulait discrète. En fait dans la commune du Khroub, les pouvoirs publics ont plus tenu à anticiper sur un éventuel mouvement de masse que répondre à une situation précise. La raison ? C'est l'affichage des listes de bénéficiaires du logement social mais dans une autre commune, en l'occurrence Aïn-Smara située à moins de 20 km. Dans cette ville également, la tension était à l'extrême suite à l'affichage de la liste sus-évoquée, et si jusqu'à la fin de la matinée la situation était au calme, il est peu probable qu'elle le demeure. Quoi qu'il en soit, obligatoirement force doit revenir à l'Etat, dans la mesure où il paraît pour le moins irrationnel que des émeutes suivent chaque distribution de logements sociaux aussi arbitraires seraient les attributions et tant que ne seraient pas épuisées les voies de recours réglementaires par ceux qui remettent en doute la régularité. Cela étant, le risque d'embrasement pourrait démarrer de la ville de Aïn-Smara et pourrait s'étendre, sans risque d'erreur, sur les onze communes restantes à chaque fois que l'annonce d'une communication sur la liste des bénéficiaires est faite. Paradoxalement, toutes les gesticulations qui entoureront la distribution des logements n'y changeront rien, sachant qu'ils seront attribués au primo-bénéficiaires ou à ceux qui auront introduit un recours. La contestation restant en l'état dans la mesure où l'illégitimité des bénéficiaires est l'argument de masse de ceux dont les noms ne figureraient pas sur les listes.