Les prix du maïs, du soja et du blé ont connu une semaine volatile à Chicago, ballottés au rythme de l'évolution des prévisions météorologiques, mais aussi de la volatilité des marchés de matières premières. Les investisseurs suivant les marchés du maïs et du soja gardaient les yeux rivés sur les cartes de prévisions météorologiques. En pleine période de pollinisation pour le premier, à l'approche de cette même période pour le second, les températures caniculaires avaient participé à un sursaut des cours à la mi-juillet. Les dernières prévisions tablaient sur des températures plus douces et l'arrivée de pluies bénéfiques sur le Midwest (centre des Etats-Unis), mais les investisseurs «attendent confirmation», a expliqué Don Roose, d'US Commodities. «Nous sommes de plus en plus inquiets pour l'état des cultures américaines de maïs et de soja. Après un printemps pluvieux qui a retardé les semis aux Etats-Unis, le temps chaud et sec a fait son apparition, menaçant les rendements», ont indiqué les analystes de Morgan Stanley. Les prix du blé étaient limités par l'abondance de récoltes sur le marché mondial, en particulier en provenance de Russie. Des statistiques en provenance de la Fédération céréalière russe tablent sur une récolte de 58 millions de tonnes cette année, ont rapporté les analystes de Commerzbank. Des chiffres «bien plus optimistes que les estimations de l'USDA (le département américain de l'agriculture, ndlr) de 53 millions de tonnes», ont-ils noté. «Dans ces circonstances, il n'est pas surprenant que le président russe, Medvedev, ne voit aucune raison de limiter les exportations», ont-ils ajouté. Pour Don Roose, «à chaque fois que le prix (du blé) américain tente une percée, il se fait repousser». Les investisseurs vont commencer à refléter leurs anticipations pour le très important rapport de l'USDA sur l'état de l'offre et de la demande dans le monde, à paraître le 11 août, a souligné l'analyste d'US Commodities. Les marchés de matières premières agricoles restaient par ailleurs sujets à la volatilité observée sur l'ensemble des places financières face à l'absence d'avancée dans les négociations à Washington sur la dette américaine. Vendredi, des chiffres bien plus mauvais qu'attendu sur la croissance américaine, qui a connu un net ralentissement au premier semestre, ont pesé sur les marchés. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en septembre valait vendredi vers 15h00 GMT 6,67 dollars, contre 6,90 dollars une semaine plus tôt sur le Chicago Board of Trade. Le boisseau de blé à échéance septembre s'échangeait à 6,88 dollars, contre 6,9225 dollars une semaine auparavant. Le contrat de soja pour livraison en novembre s'établissait à 13,5750 dollars, contre 13,8825 dollars sept jours plus tôt.