Photo : Riad Par Amirouche Yazid Avec la tenue de la session extraordinaire du Comité central du FLN, dédiée à la préparation des futures échéances électorales, le secrétaire général du parti veut manifestement isoler les redresseurs qui ont boycotté le rendez-vous de Sidi Fredj. Abdelaziz Belkhadem a défendu mordicus la légitimité de ses instances que contestent Goudjil Salah et ses partisans. Ce n'est pas fortuit si le premier responsable du FLN insiste à parler des rendez-vous électoraux de 2012. Le message d'Abdelaziz Belkhadem semble clair : le parti ne compte pas changer la composante de ses instances. Une manière de dire aux contestataires de chercher un autre champ de lutte. Que fera donc le Mouvement du redressement et de l'authenticité du FLN ? La partie s'annonce ardue maintenant que l'ordre a été donné aux militants et cadres de préparer les prochaines échéances électorales. Il ne reste plus, en effet, de rendez-vous organiques importants qui permettraient aux redresseurs de maintenir la pression sur l'actuelle direction même si des divergences et des luttes persistent dans des instances locales. Les redresseurs comptaient sur les travaux de la session extraordinaire pour obtenir satisfaction d'au moins une partie de leurs revendications. Le mouvement de redressement, qui réclamait «la nécessité d'assainir le Comité central des éléments ne remplissant pas les critères pour en faire partie», n'a rien eu de la part de Belkhadem. Le même sort a été réservé à sa revendication portant sur «la révision de l'opération de renouvellement des structures de base du parti». Aux yeux des contestataires, l'opération de renouvellement s'est faite par des désignations sur la base d'intérêts et d'allégeance au détriment des militants qui ont été exclus. Le mouvement de redressement réclamait également sa part dans les «consultations autour des réformes politiques initiées par le chef de l'Etat». Le groupe de Goudjil a aussi sa part dans la préparation des prochaines joutes électorales. La revendication est formulée par «la nécessité de tenir compte des avis du mouvement (les redresseurs, ndlr) quant à la stratégie à mettre en place pour les prochaines échéances électorales ainsi qu'à la manière à adopter pour gérer le groupe parlementaire du parti». Au cours des rounds de négociations avec les protestataires, le secrétaire général du FLN a refusé toute décision qui viendrait en dehors des instances du parti. Résultat des courses, le FLN ne vivra ni la révision ni l'assainissement souhaité par le groupe de Goudjil.