De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le procès opposant des membres du conseil national du FNA à leur président Moussa Touati s'ouvrira le 2 octobre prochain au tribunal de Sidi M'hamed dans la capitale, a-t-on appris auprès des concernés. Dans une requête déposée près le tribunal de Sidi M'hamed en date du 10 août courant, six membres du conseil national du FNA chargent Moussa Touati et exigent des comptes. Les auteurs de la plainte, se basant sur les dispositions de la loi organique sur les partis, portent de graves accusations au sujet de la «gestion financière unilatérale de Moussa Touati». Ainsi, tout en mettant en lumière «les contradictions flagrantes dans les déclarations du patron du FNA quant à ses biens et ses comptes», les plaignants font état de l'existence d'un compte off-shore détenu par Moussa Touati. «Alors qu'il avait déclaré en date du 27 janvier 2011 que son compte ne contenait que 150 millions, un document remis par le Forum algérien de lutte contre la corruption envoyé par les autorités bancaires suisses en date du 31 décembre 2009, dévoile un compte au nom de Moussa Touati avec la somme de 23 321 083 millions de francs suisses, soit l'équivalent de 24 milliards de centimes algériens», est-il noté dans la requête. Le document des autorités bancaires suisses a été joint au dossier d'accusation, croit-on savoir. Les auteurs de la plainte ne demandent pas moins que l'application de la loi sur les changes, le blanchiment d'argent, les fausses déclarations et la législation sur le mouvement des capitaux vers l'étranger et à l'intérieur du pays, etc. Les membres du conseil national auteurs de cette terrible affaire reviennent également sur «l'absence de registres comptables et les faux en écritures comptables, les ambiguïtés dans la gestion financière du parti, puisqu'aucun bilan financier n'a été présenté depuis 1999, l'absence de traces quant à la gestion des aides financières allouées par l'Etat au parti de 2002 à 2011, ni celles attribuées au titre des aides publiques électorales, l'absence de traces quant aux fonds des cotisations et frais d'adhésion ainsi que l'absence d'informations au sujet des biens immobiliers et mobiliers du parti, étant donné qu'il n'existe aucun registre paraphé comme l'exige la loi», peut-on lire dans la plainte des membres du conseil national. Cela sans compter le salaire mensuel de 31 millions de centimes que Moussa Touati «s'auto-attribue sans aucune mesure d'approbation du conseil national», est-il spécifié. La rentrée politique nationale risque d'être chaude, à plus d'un titre.