De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, est de nouveau, face à des controverses et autres affaires scabreuses brandies par ses détracteurs. Dans une lettre adressée à notre rédaction, deux membres du conseil national, dont Mohamed Zerrouki de la wilaya d'Oran et Arif Omar Ben Mahmoud de la wilaya de Tébessa ont déposé une plainte contre Moussa Touati auprès de la chambre administrative d'Alger, note-t-on dans la lettre de dépôt de plainte dont une copie nous a été remise. Les auteurs de la plainte ont également intégré le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales en sa qualité de régulateur du secteur des associations politiques. Dans la motion présentée devant la chambre administrative, le plaignant explique que «le président du parti FNA n'a pas le droit de diriger une formation politique, et encore moins prétendre à la magistrature suprême eu égard à ses antécédents judiciaires», notera-t-il. Les auteurs de la plainte expliquent que «l'affaire de ces antécédents judiciaires a été mise au jour à la suite de la consultation des documents de l'accusé lors du dépôt de plainte auprès du tribunal d'Oran contre Moussa Touati par Zerrouki Mohamed», note-t-on encore dans le document adressé à la chambre administrative. Pour les détracteurs de Moussa Touati, «il ne fait aucun doute qu'une telle affaire ne fait pas honneur aux institutions du pays censées intervenir en amont pour faire appliquer les termes de la loi 97/09 du 06 mars 1997, notamment en son article 13». Pour sa part, Zerrouki Mohamed estime «qu'une personne aux antécédents judiciaires ne doit pas nous donner des leçons et apparaître à la télévision nationale comme une icône de la politique nationale», déplore-t-il faisant référence à la loi organique 97/09 régissant l'activité des associations à caractère politique. Il y a lieu de noter que les auteurs de la motion et de la plainte déposée font état d'une «condamnation du leader du FNA à une peine de deux mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Blida pour une affaire de chèque sans provision en date du 26/04/2000». Pour toutes ces raisons et d'autres encore touchant au fonctionnement et à la gestion financière du parti, les plaignants demandent la destitution de Moussa Touati de sa qualité de membre fondateur du parti et de son poste de président du FNA. La justice accèdera-t-elle à leur demande ?