«L'appui en matière de sécurité fourni par l'Otan continuera jusqu'à ce que la sécurité soit pleinement établie en Libye». Ce qui est annonciateur d'une longue présence des forces étrangères dans ce riche pays pétrolier. Le pétrole est-il le moteur de tout ce qui est arrivé en Libye ? La question mérite d'être posée surtout après l'information donnée hier par l'ancien président croate, Stipe Mesic, proche de Mouammar Kadhafi, qui a assuré que le dirigeant libyen lui avait dit la semaine dernière dans un «message verbal personnel» qu'il était prêt à se retirer «complètement» de la vie politique si les frappes de l'Otan cessaient. «Je peux confirmer que le colonel Kadhafi était prêt à se retirer complètement de la vie politique et publique, avec un engagement ferme qu'il n'y aurait pas d'entrave à la mise en place du multipartisme et des réformes, mais à la condition préalable d'une cessation des frappes de l'Otan», a déclaré M. Mesic dans un communiqué cité par l'agence officielle Hina. M. Mesic a précisé que le message verbal personnel de Mouammar Kadhafi remontait à la semaine dernière et qu'il en avait informé lundi les ambassadeurs américain, chinois et russe en Croatie. Pourquoi, donc, l'Otan a choisi d'intensifier ses bombardements juste après cette information tout en déclarant que le Guide libyen n'est pas une cible ? La réponse est sûrement à déceler dans les propos de certains dirigeants occidentaux qui s'empressent à parler de l'ère post-Kadhafi.