Photo : S. Zohier Par Lyes Menacer Il était là, sous la Kheima de solidarité de La Tribune, tout ému de l'hommage qui lui a été rendu par le journal, l'espace d'une soirée excellemment animée par le groupe gnawi El Ferda de Bechar. Fendi Abdelhafid, ancienne vedette du MOC de Constantine des années soixante et soixante-dix, a affirmé avoir vécu une soirée mémorable.Né en 1950 dans l'ancienne Cirta, M. Fendi a fait ses débuts, à l'école du MOC, en 1963, jusqu'à l'âge adulte. Après la réforme du football national, en 1978, il a rejoint l'autre équipe constantinoise, le CMC, où il est resté cinq ans avant d'aller jouer au sein de Ain El-Beida une saison seulement (1981-1982), la dernière de sa carrière de joueur. Fendi pas trop disert sur sa carrière de footballeur, a entraîné pendant trois ans plusieurs club de division une, dont son club le MOC, mais il a dû cesser aussi cette courte carrière d'entraineur parce que, explique-t-il, «le climat était malsain», regrettant que le football national soit «géré par des médiocres. Sinon comment expliquer que dans notre championnat, ce sont les mêmes entraîneurs qui tournent dans les mêmes clubs. Cela participe à la dégringolade du niveau de nos équipes». Sentencieux, sans mâcher ses mots, il a ajouté que «le foot national n'est pas une question d'entraîneur mais ce sont nos joueurs locaux qui n'ont pas de niveau».Fendi qui insiste sur la formation de nos footballeurs dès le jeune âge et la réhabilitation du sport scolaire, s'est désolé du niveau faible de notre championnat national et des «magouilles» entourant le monde du sport, notamment le football. «Nos joueurs sont robotisés. Ils font plus dans l'haltérophilie que dans le technique et le tactique et c'est tout le monde qui est responsable de la décadence de notre football local et national». Fendi Abdelkrim conseille aux nouvelles générations de footballeurs de travailler avec persévérance pour atteindre le haut niveau. Abordant le sujet des écoles de football, l'ancienne coqueluche du MOC, souhaite que les écoles de formation soient dirigées par les anciens joueurs et non pas seulement par des diplômés qui n'ont aucune expérience du terrain de jeu. Fidèle à son engagement pour le sport national, cet amoureux du foot et de son pays, se dit prêt à participer à la formation des futurs footballeurs, «si on me fait appel, bien que personne ne l'ait encore fait pour le moment».Concernant l'hommage rendu aux anciennes gloires du football national des années soixante et soixante-dix, Fendi Abdelkrim n'a pas caché son émotion de faire partie des joueurs honorés lors des soirées de la Kheima de solidarité de La Tribune.