De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Les autorités locales sont décidées à en finir avec les constructions illicites et l'habitat précaire qui écument les tissus urbains et périphériques de la wilaya. Si le phénomène des constructions illicites est en phase d'être réglé graduellement et lentement, le problème des habitations précaires constitue un autre casse-tête auquel les pouvoirs publics locaux devront trouver les solutions idoines. «Nous avons jugé important de lancer une nouvelle opération de recensement, afin de réactualiser le listing et avoir une idée précise sur la situation exacte dans ce cas précis. Il va sans dire que les extensions et les constructions qui ont été édifiées au-delà de l'année 2007 où a eu lieu le recensement général, devront faire l'objet de mesures appropriées», nous expliquera M. Mohamed Bouchama, chef de la daïra d'Oran. Selon les résultats provisoires du recensement des habitations précaires RHP dont le déroulement est toujours en cours d'exécution, le nombre des habitations précaires qui essaiment le seul territoire de la ville d'Oran est estimé à plus de 1 700 unités, nous confient M. Ouahrani et Mechta Kacem, les deux principaux responsables du dossier logement et recensement à la daïra d'Oran. On croit savoir que, sur instructions du chef de la daïra d'Oran, les 12 secteurs urbains ont été saisis et associés aux opérations de recensement des habitations précaires essaimant le tissu urbain de la ville d'El Bahia. A priori, la ville est gangrenée par le phénomène des caves et des terrasses qui ont été squattées par des indus occupants avec la complicité des riverains. Toute une problématique face à laquelle les pouvoirs publics devront faire preuve d'ingéniosité et de rigueur afin de la résoudre graduellement et dans le bon sens. Selon les premières statistiques, le centre-ville d'Oran compte le plus d'habitations précaires. «Le quartier Sidi El Bachir, ex-Plateau, compte plus du tiers des habitations précaires recensées, soit 600 unités. Il y a aussi le secteur El Emir et El Mokrani», notera le chef de la daïra d'Oran. En fait, le secteur d'El Mokrani tout comme celui d'El Othmania comptent le plus grand nombre de caves squattées par des tiers et qui constituent de véritables dangers pour la santé de leurs occupants. Autres difficultés majeures pour les agents recenseurs qui ne disposent de moyens importants ou adéquats pour accomplir les missions qui leur sont assignées, les quartiers situés sur le flanc et en contrebas de l'Aïdour, notamment les Planteurs, Kouchet El Djir, Gouasmi I et II, Coca et une partie d'El Hassi dans le secteur urbain Bouâmama. Là, les agents butent sur les fourberies et les autres complications du genre qui empêchent une véritable investigation sur le terrain. «Nous avons une mission à accomplir, nous allons l'achever dans les délais et procéder aux mesures adéquates et appropriées. Nous devons avancer, nous n'avons plus le temps, ni le choix», nous confiera M. Bouchama.