Nouvelle promesse du ministre de la Santé et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, qui s'est engagé à assainir la profession de distributeurs de médicaments. Il leur a donné un délai jusqu'au 31 décembre prochain pour se mettre à jour et respecter les normes en vigueur. Le ministre qui s'exprimait, mardi dernier, lors d'une rencontre avec l'association des distributeurs de médicaments, a indiqué qu'«un cahier de charges concernant cette activité sera bientôt mis en place en accord avec les ministères oncernés».Selon M. Ould Abbès, «les distributeurs sont tenus de prévoir un stock de sécurité afin d'éviter toute rupture», ce qui est loin d'être le cas. Tout en appelant «à la nécessité d'assainir la profession des distributeurs qui exercent des pressions sur les pharmacies d'officines et pratique la vente concomitante», le ministre a fait part de l'élaboration d'une liste de distributeurs au niveau national, dont nombreux, dit-il, «sont des parasites qui apparaissent de temps à autre». Dans ce cadre, le ministre a tancé les distributeurs qui refusent de distribuer certains médicaments et qui ne respectent pas la loi dans la commercialisation de certaines substances venimeuses et de stupéfiants. De son côté, le Secrétaire général du ministère de la Santé, Bouchnak Khelladi, a affirmé que 32% des grossistes de médicaments ne disposaient pas de stocks suffisants, d'où les ruptures répétées qui pénalisent à chaque fois les malades. Evoquant une enquête réalisée dernièrement par le ministère, M. Bouchnak dira que «41% de vendeurs en gros ne disposent pas d'un plan de rappel de médicaments et 40% ne respectent pas la loi dans la vente des substances venimeuses et stupéfiants». Il ajoutera que sur les 656 distributeurs de médicaments à travers le territoire nationa l, 67% détiennent le monopole de l'activité au niveau de quatre wilayas, dont 23% à Alger (283 distributeurs), 13% à Constantine (84 distributeurs), 7% à Oran (46 distributeurs) et 4% à Sétif (23 distributeurs). De même, sur 283 distributeurs agrées activant à Alger, 53 seulement sont en activité réelle et permanente, les autres se manifestent à des moments précis tandis que d'autres ont changé d'adresse et d'activité.Par ailleurs, 7 wilayas privées de distribution de médicaments souffrent d'un manque de produits pharmaceutiques de large consommation. Pour sa part, le vice-président de l'association des distributeurs, le Dr Abdelouahid Kerrar, a plaidé en faveur d'«une révision de certaines lois régissant le secteur, un cahiers de charges pour les gens de la profession ainsi que la mise en place d'un registre de commerce propre au secteur de distribution de médicaments». A. B.