Synthèse de Mekioussa Chekir Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a appelé, vendredi à New York, les pays qui n'ont pas encore signé le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE) à s'acquitter de leur obligation. Intervenant, lors de la 7e conférence en vue de faciliter l'entrée en vigueur du TICE, tenue dans le cadre de la 66e Assemblée générale de l'ONU, M. Medelci a lancé cet appel en soulignant la responsabilité toute particulière des neuf pays, dont la ratification est nécessaire à la mise en œuvre du Traité, et celle, encore plus spécifique, des puissances détentrices de l'arme nucléaire, rapporte l'APS. Il y a lieu de noter que parmi ces neuf pays, certains ont signé mais tout en refusant de le ratifier (Etats-Unis, Israël, Indonésie, Iran, Egypte et Chine) et d'autres n'ont ni signé ni ratifié (Pakistan, Inde et Corée du Nord). A ce jour, on compte 182 pays signataires et 155 ratifications. Pour le représentant du gouvernement algérien, l'universalité de cet instrument et le parachèvement de l'édification de l'Organisation d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) se trouvent toujours bloqués. Dans ce sens, il a émis des craintes car cette situation de blocage du processus de ratification pourrait bien constituer une source de préoccupation pour la communauté internationale, dans le cas où le régime de vérification serait empêché de remplir ses fonctions en l'absence de l'organe justifiant son existence.Dans son intervention, toute en rappelant l'entrée en vigueur, depuis 2010, du Traité de Pelindaba qui fait de l'Afrique une zone exempte d'armes nucléaires, M. Medelci considérera qu'il était important que le secrétariat technique du Tice accompagne les organes naissants de ce Traité, en vue d'élargir les capacités de l'Afrique à bénéficier des applications civiles du système de vérification.