Grèce : la 6ème tranche du prêt sera versée «à temps, courant octobre» La sixième tranche du prêt international concédé en mai 2010 à la Grèce par Union Européenne, Fonds Monétaire International et Banque centrale européenne sera versée «à temps, courant octobre», a déclaré hier le ministre des Finances grec mardi à Athènes. «C'est ridicule de dire que la Grèce ou un pays d'Europe va faire faillite» a dit le ministre Evangélos Vénizélos à son retour de Washington où il a participé aux réunions du FMI et du G20, tout en assurant que «la 6e tranche» du prêt international, d'un montant de 8 milliards d'euros, «serait versée à temps, courant octobre» à la Grèce. Un accord «a été trouvé» entre la Grèce et la troika de ses créanciers «sur le budget 2011 et 2012» a dit M. Vénizélos, «nous devons nous entendre sur 2013 et 2014» a-t-il ajouté, en précisant que les représentants de cette troika allaient venir «cette semaine» à Athènes. Athènes a un besoin vital du versement de la tranche de 8 milliards d'euros de ce prêt pour éviter un défaut de paiement sur son énorme dette qui dépasse 350 milliards d'euros, un problème qui «effraie le monde», a dit le président américain Barack Obama. Accélération des crédits au secteur privé en zone euro La hausse des crédits au secteur privé a accéléré en août en zone euro par rapport à juillet, selon des chiffres annoncés hier par la Banque centrale européenne (BCE). Ils ont progressé de 2,6% sur un an, contre +2,4% en juillet. Les prêts aux ménages ont progressé de 3% en août, soit dans la même proportion qu'en juillet. Les crédits à la consommation en particulier n'ont reculé que de 1,6% contre 2% le mois précédent. Quant aux prêts aux entreprises non financières, la progression est restée stable: +1,6%. De son côté la croissance de la masse monétaire M3 en zone euro s'est révélée plus forte qu'attendu, avec +2,8% en août sur un an. En juillet, elle avait été de +2,1%. Le consensus d'analystes réunis par Dow Jones attendait une hausse de 2% de cet agrégat qui sert à la BCE à détecter les pressions inflationnistes à moyen terme. Le Japon veut investir davantage dans les obligations européennes Le Japon envisage d'acheter davantage d'obligations du fonds de secours européen si les autorités de la zone euro instaurent un mécanisme susceptible d'apaiser les marchés, selon son ministre des Finances, Jun Azumi, cité hier par l'agence de presse Kyodo. «Si un plan est lancé pour calmer les tensions sur les marchés financiers en aidant la Grèce, je n'exclue pas que le Japon y participe», a expliqué Jun Azumi lors d'une conférence de presse. M. Azumi faisait référence à de nouveaux achats par le Japon d'obligations émises par le Fonds européen de stabilité financière (FESF), le fonds de secours aux pays lourdement endettés de la zone euro. Le porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a évoqué lundi dernier l'éventualité d'un renforcement des moyens du FESF qui peut aujourd'hui prêter jusqu'à 440 milliards d'euros, une capacité insuffisante pour aider des pays comme l'Italie ou l'Espagne menacés également par la crise de la dette.