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Grève des travailleurs de l'Education les 4, 5 et 6 octobre Le syndicat exige l'uniformisation du régime indemnitaire et la gestion décentralisée des œuvres sociales
Photo : Sahel Par Younès Djama L'année scolaire 2011/2012 s'annonce des plus houleuses. Le ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, qui s'est mis à dos les syndicats autonomes ainsi que la très officielle Fnte (affiliée à l'UGTA), aura du pain sur la planche. En tout état de cause, le ministre aura réussi à semer le trouble au milieu des travailleurs de l'Education. En décidant, hier, de paralyser les établissements scolaires durant trois jours, les 4, 5 et 6 octobre prochain, la Fédération nationale des travailleurs de l'Education (Fnte), affiliée à l'UGTA, ne fait que court-circuiter les trois syndicats autonomes (Cnapest, Snapest et Unpef) qui ont annoncé quelques heures auparavant qu'ils allaient entrer en grève illimitée à compter du 10 du même mois. Le SG de la Fnte, Laid Boudaha, a toutefois prévenu que si la tutelle ne prend pas en charge favorablement les doléances des travailleurs, ces derniers observeront une grève d'une semaine renouvelable à compter du 15 octobre. La Fnte a pris cette décision à l'issue d'une réunion de sa commission exécutive élargie aux SG des syndicats d'entreprise des travailleurs de l'Education des 48 wilayas, tenue au niveau du siège de l'UGTA à Alger. A l'issue donc d'une séance houleuse au cours de laquelle le ministre du secteur a eu droit à une véritable volée de bois vert, les conclavistes ont plaidé pour à la fois la réadaptation et l'uniformisation du statut particulier du secteur de l'Education de sorte à ce qu'il corresponde au même statut que l'ensemble des autres secteurs. A ce titre, la Fnte rappelle qu'une réunion de concertation a regroupé, le 12 septembre dernier, des membres de ladite fédération et le ministre du secteur, au cours de laquelle Benbouzid se serait engagé à prendre en charge le point relatif au statut particulier et le régime indemnitaire du secteur de l'Education. Le ministre aurait même avancé une échéance pour la finalisation du nouveau statut, en l'occurrence avant la fin du mois de novembre. S'agissant de l'épineux dossier des œuvres sociales, la Fnte a dénoncé ce qu'elle a appelé le revirement de la tutelle concernant la gestion de l'argent des œuvres sociales. La fédération a estimé inacceptable que la tutelle renonce à sa première décision de confier la gestion des œuvres sociales à des commissions locales au niveau de chaque établissement scolaire, conformément à l'arrêté ministériel n°667 du 14/08/2011. «Nous considérons que ce dossier (des œuvres sociales, ndlr) est clos. Nous voulons pour preuve la décision du gouvernement qui a été traduite par une circulaire du ministre de l'Education nationale instituant des commissions des œuvres sociales au niveau des établissements de l'Education dotées d'un ordonnateur. Cette décision permet une gestion directe de l'argent par les travailleurs eux-mêmes pour éviter à ce qu'il y ait des surenchères entre les syndicats concernant la gestion des œuvres sociales», a affirmé à ce propos Abdelhak Khoulalen, chargé des affaires sociales et des conflits à la Fnte. «Il y a eu une décision qui a été prise suite à un débat qui a duré un mois entre les (différents) syndicats sans toutefois arriver à un accord, du fait, a-t-il dit, des divergences des positions.» A noter que la Fnte se réunit aujourd'hui avec des représentants du ministère de l'Education, des Finances et de la Fonction publique, au cours de laquelle l'organisation syndicale va proposer la révision du statut particulier et le régime indemnitaire.