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«Nous voulons que le FCE devienne une véritable force de propositions»
Le P-DG d'Alliance Assurance, Hassan Khelifati
Publié dans La Tribune le 05 - 10 - 2011


Photo : Riad
Entretien réalisé par Samira Imadalou
LA TRIBUNE : Quelle analyse faites -vous des résolutions de la dernière tripartite ?
HASSAN KHELIFATI : Pour la tripartite, moi je pense que globalement, elle est très positive ; d'abord, pour le premier aspect concernant l'augmentation du SNMG auquel le patronat n'a pas hésité à adhérer, et par rapport aussi à l'adoption des résultats des commissions mixtes qui ont travaillé tout l'été sur plusieurs chantiers et qui ont fait des propositions dans l'intérêt des entreprises mais aussi dans l'intérêt de l'économie nationale. A notre connaissance, le premier ministre a décidé d'adopter toutes les propositions en bloc.
Justement, le patronat est-il prêt à jouer le jeu de la production après avoir arraché ces acquis ?
Je pense, qu'en général, les patrons sont des chefs d'entreprises pragmatiques. C'est-à-dire que s'ils trouvent les conditions favorables - et celles-ci sont justement en train d'être mises en place dans le cadre de la nouvelle politique économique du gouvernement - je suis persuadé qu'ils vont jouer le jeu. Car nous avons un marché à fort potentiel, très important. Il y va de l'intérêt des opérateurs économique de se développer, de créer de l'emploi et de la richesse.
Ne pensez-vous pas que cet engagement dans le développement économique s'annonce long à appliquer, connaissant la faible implication du secteur privé dans la création des richesses ?
Il faut aussi prendre en considération les contraintes des entreprises algériennes : Il y a les contraintes administratives, les difficultés à obtenir des assiettes foncières, l'absence d'accompagnement financier adéquat. Mais je pense qu'aujourd'hui, c'est la première fois qu'on relève une écoute aussi attentive de la part des autorités publiques et du gouvernement pour créer cette impulsion. Parce que maintenant, tout le monde est conscient que les choses ne peuvent plus continuer ainsi, notamment avec les déficits budgétaires. Si la conjoncture pétrolière change, ce sera difficile à gérer. Aujourd'hui, nous sommes dans une situation où nous sommes tous obligés - gouvernement, patronat et syndicat- de focaliser tous nos efforts pour essayer de sortir de cet engrenage de la dépendance totale aux hydrocarbures. Le patronat ne cherche qu'à avoir les conditions favorables pour créer cette dynamique, qui va faire en sorte que l'impulsion soit de mise ?
Concernant le patronat, pensez-vous qu'il est efficacement organisé actuellement ?
A mon avis, non. D'abord, il est multi représentatif. On ne connaît pas la représentativité réelle de chaque entité. Le patronat a aujourd'hui besoin d'un projet rassembleur et d'un projet d'avenir. Je pense que cette division et cette multitude d'associations n'ont pas permis au patronat d'être efficace, même dans les revendications.
Y a-t-il divergence autour de ces revendications ?
Je ne pense pas qu'il y ait des divergences de fonds. Il y a plutôt des divergences de forme. Nous, en tant que chefs d'entreprises, on aurait souhaité qu'il y ait un seul document qui regroupe le patronat et qui aille vers l'essentiel. Parfois, on avance des revendications qui sont secondaires par rapport à l'essentiel, ce qui risque de faire de l'ombre aux revendications de base des chefs d'entreprise, les vrais créateurs de richesses.
Au FCE dont vous faites partie, y a-t-il justement consensus entre les membres concernant les revendications posées lors de la dernière tripartite ?
Au sein du FCE, on est organisés. On a travaillé d'abord dans les commissions installées à l'issue de la 14ème tripartite. Moi-même, j'ai travaillé dans certaines commissions. Il y a des validations des revendications et je pense que globalement, Il y a consensus autour de ces questions.
Ne pensez-vous pas que le FCE est plus présent que les autres organisations sur la scène patronale ?
Oui, parce que, peut-être, le FCE a des capacités d'anticipation et d'analyse que les autres organisations n'ont pas aujourd'hui. Le FCE s'appuie sur l'expertise externe et je ne sais pas si les autres associations le font. Le forum représente les plus grandes entreprises privées après le départ des entreprises publiques. Sa composante lui permet de jouer son rôle de leader de mouvement patronal national mais il reste handicapé par la division entre le monde patronal et le monde des affaires en Algérie.
Qu'est ce qui a changé au FCE après le retrait des entreprises publiques ?
On a grandement regretté ce départ, parce que, tout de même, la présence des entreprises publiques nous donnait la richesse des débats, la richesse des visions. Par ailleurs, ce départ a accentué les clivages public-privé, ce que nous déplorons. Parce que pour nous, c'est l'entreprise algérienne qui crée de l'emploi en Algérie. Malheureusement, c'est un départ que nous regrettons et nous ne cesserons de souhaiter leur retour car elles sont indispensables dans le paysage patronal national.
Quel avenir pour le FCE avec les changements qui s'annoncent en novembre à travers l'élection d'un nouveau président à sa tête ?
J'ai été encouragé à me présenter à l'élection par beaucoup de membres fondateurs et membres actuels du FCE. Ces derniers veulent promouvoir la démocratie et veulent que le forum soit un exemple de débats contradictoires. Moi, personnellement, j'ai un autre projet pour le forum que je veux exposer à mes pairs chefs d'entreprises et à mes aînés. Nous avons une autre vision économique : D'abord, nous voulons que le forum devienne une véritable force de propositions, un vrai forum qui anticipe sur les politiques gouvernementales et qui y participe par des propositions concrètes. C'est pour cela que je dis que l'un des axes majeurs de notre programme sera le développement du partenariat public-privé. Il faut trouver des canaux de discussions avec le gouvernement afin de faire passer les messages de l'entreprise et l'intérêt de l'économie. Comme deuxième axe, nous voulons aussi travailler sur le rassemblement du monde de l'entreprise, pas du patronat. On n'est plus à l'ère du leadership. Le monde de l'entreprise a besoin d'un projet sur lequel il va se fédérer dans son intérêt et celui de l'économie. Nous voulons des entreprises citoyennes, modernes bien reconnues qui créent de la valeur et qui respectent la réglementation. Nous voulons des entreprises tournées vers l'avenir et vers l'intérêt du pays avant les intérêts personnels. Sur un autre plan, nous voulons que le forum se retourne vers ses membres et les écoute.
Ce n'est pas le cas actuellement ?
Non, malheureusement ; les membres, surtout les plus anonymes, se sentent isolés. Ils ne se sentent pas écoutés. Nous voulons aussi nous rapprocher des régions parce qu'Alger n'est pas l'Algérie. Il faut que le forum devienne l'émanation de ses membres au niveau régional. Il ne faut pas qu'il devienne une structure de critique des politiques gouvernementales. Nous souhaitons aussi structurer le forum au niveau des régions autrement. Aujourd'hui, le forum a une structure permanente des employés qui fait un travail formidable et qui porte ce forum. Nous devons le renforcer et lui donner plus de moyens et d'envergure.
Vous êtes confiant pour cette élection ?
Evidemment que je suis confiant ! Sinon, je ne me serais pas présenté. Ce projet, ce n'est pas le projet d'un seul homme. Peut-être que je symbolise ce projet et je pense qu'il doit être porté par d'autres membres qui croient à ces idéaux. Ce projet, je ne vous le cache pas, on l'a discuté avec nos aînés fondateurs qui nous ont assurés de leur soutien. Les quarante premiers fondateurs à qui nous rendons un grand hommage veulent que le forum soit entre des mains sûres. En discutant avec eux sur les grandes lignes du projet, nous avons identifié beaucoup de points de convergence.
Comment se présente la bataille avec les autres candidats ?
Nous sommes vraiment sereins ; Il n'y a ni tensions, ni contradictions. L'une des procédures mises en place pour se présenter à l'élection, c'est d'avoir 40 parrainages des membres. M. Hamiani m'a parrainé et j'en ai fait de même pour lui. La règle du respect mutuel est arrêtée. Après l'élection, celui qui sera élu prendra en considération ceux qui n'ont pas voté pour lui ; il les fera représenter dans les structures futures du forum, proportionnellement. Moi, je ne prends pas cette élection avec beaucoup de tension. Nous avons un projet, nous le portons et l'avenir du FCE n'en sera que radieux quelle que ce soit la personne élue, parce que celle-ci aura une légitimité. En 2009, lors de la première élection, le FCE a été renforcé ; Il n'a pas été éclaté. Nous avons prouvé qu'on pouvait être démocrate. Durant deux ans, il n y a pas eu de blocages. Mais l'équipe qui a gagné a éliminé totalement l'équipe qui a perdu des instances du forum. On ne veut pas rééditer cela pour l'avenir, quel que soit le gagnant.
En conclusion, un mot sur la situation d'Alliance Assurance
L'année 2011 est une année de transition pour Alliance Assurance. Car le vrai démarrage des plans stratégiques est prévu pour 2012-2015. Nous sommes en train de staffer l'équipe et de mettre en place les procédures organisationnelles. Nous sommes en partenariat avec le groupe Maghribia Tunisie pour créer la filiale assurance vie. Nous sommes en train de travailler sur les accords. Nous avons finalisé les discussions. La loi est là, on s'y conforme. En terme de chiffre d'affaires, nous avons des prévisions de 4 milliards de dinars. Au 30 septembre, nous avons atteint 3 milliards de dinars. Nous avons une progression de 20% par rapport à 2010.Globalement, les perspectives s'annoncent bonnes pour Alliance Assurance.


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