Si les attentes du monde du travail sont clairement identifiées (augmentation du SNMG…) pour la prochaine tripartite qui se déroulera dans quelques jours, celles du patronat restent au stade de spéculation. Rien n'est arrêté officiellement. En effet, quelles sont les préoccupations des différentes organisations patronales à la veille d'un rendez-vous aussi important que la tripartite ? Que compte proposer le patronat aux pouvoirs publics lors de cette rencontre ? Et surtout qu'attend-il du gouvernement ? Ce sont, entre autres, les questions qui reviennent à l'esprit. Au niveau du patronat, on parle d'ores et déjà d'une position commune des différentes organisations et syndicats lors de cette rencontre, mais sans pour autant aller dans les détails. Il s'agira, semble-t-il, des dernières mesures de la LFC 2009, du pacte économique et social qui pourrait également s'inviter au vu de la situation actuelle, en plus, bien sûr, de la question de l'augmentation du SNMG. Si, dans l'absolu, ce sont les principaux points qui peuvent être remis sur la table de la discussion, dans le détail, il est difficile d'éplucher quoi que ce soit. Certains participants affirment que l'absence d'une réunion entre les trois parties avant la prochaine tripartite a laissé libre cours à toutes les spéculations et hypothèses. Pour la Confédération algérienne du patronat (CAP), la prochaine tripartite se penchera également sur l'environnement macroéconomique des entreprises, en ce sens que des propositions visant la création, puis le développement et la croissance des entreprises devront être suggérées au gouvernement. «La prochaine tripartite cadre réellement avec les préoccupations des entreprises algériennes. Ça va du système financier et bancaire à l'informel en passant par le cadre législatif et légal. Tout ce qui concerne l'entreprise devrait être débattu», a indiqué M. M'rakech, président de la CAP, joint hier par téléphone. Au niveau de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), on se contente de répondre d'une manière vague. «Nous n'avons reçu aucune invitation de ce genre. D'habitude, avant la tripartite, le gouvernement réunit les partenaires sociaux pour fixer un ordre du jour précis. Il se trouve que, pour l'instant, il n'en est rien», a fait savoir récemment son président, M. Naït Abdelaziz. «Pour l'instant, il n'y a que des spéculations et rien d'officiel», ajoute-t-il. Et de préciser que le gouvernement s'attelle certainement à d'autres tâches, telles que l'application de la LFC 2009. Du côté de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEOA), les préoccupations ont trait aux problèmes en relation avec l'environnement économique de manière globale. Le phénomène de l'informel, la LFC 2009, ainsi que le pacte économique et social pourraient certainement figurer dans l'ordre du jour de la 13ème tripartite, laisse-t-on entendre. S. B.