Le Groupe Sonelgaz poursuit ses efforts pour améliorer ses services à une clientèle de plus en plus importante et exigeante. Pour cela, de nombreux investissements sont engagés. En effet, même si les dépenses d'investissements enregistrées en 2010 ont connu une légère baisse de 2% comparativement à l'année d'avant, il n'en demeure pas moins qu'elles se fixent à un très fort niveau, évalué à 240 milliards de dinars. Mais pour réaliser tous ces investissements, et en raison d'une situation financière des plus fragiles à cause du niveau faible des revenus induit par le gel des tarifs, Sonelgaz a mis en place des mesures d'assainissement financier par l'effacement du découvert bancaire, le rééchelonnement de la dette et d'autres mesures de remboursement des créances de l'Etat. Ce qui a permis de mobiliser les ressources nécessaires pour financer la totalité des investissements. Un financement réalisé essentiellement par des ressources financières externes. En effet, le rapport d'activité et comptes de gestion consolidés 2010 des sociétés du Groupe Sonelgaz, transmis à notre rédaction en prévision de la conférence de presse qui sera donnée demain par son PDG, indique que les crédits bancaires, y compris le découvert, représentent 29 milliards de dinars, soit 39% de l'endettement à long terme. L'endettement à court terme, toujours en découvert bancaire, représente 64,6 milliards de dinars. La dotation de l'Etat est évaluée à 9,8 milliards de dinars, soit 4%. La part des clients dans les investissements représente 4,2 milliards de DA, soit 2%, contre 130,7 milliards de dinars (55%) en autofinancement. Le rapport d'activité indique que le «niveau élevé d'autofinancement est exceptionnel». Il est réalisé grâce aux mesures d'assainissement financier, plus exactement le remboursement par l'Etat de plus de 63 milliards de dinars au titre du préfinancement des programmes publics et du remboursement du précompte TVA et des facturations Sud, de même qu'aux restitutions par la BNA de 14 milliards de dinars dues au rééchelonnement de la dette.Toujours selon le rapport de Sonelgaz, «le recours à l'endettement demeure massif en raison de la persistance de la fragilité financière du Groupe, puisque sur les 94 milliards de dinars d'endettement nouveau mobilisés, 64,6 milliards de dinars représentent une dette à court terme en découvert bancaire». Cette démarche ne manquera pas d'aggraver le déséquilibre financier de l'entreprise.D'ailleurs, le recours en 2010 à l'endettement à court terme pour le financement des investissements, dont le coût représente plus du double de celui des crédits de long terme, a entraîné un déficit de trésorerie du Groupe Sonelgaz de 41 milliards de dinars. Pour rétablir l'équilibre structurel de cette entreprise, «il est nécessaire pour les pouvoirs publics de prendre de nouvelles mesures financières comme l'établissement d'un statut fiscal spécifique au Groupe Sonelgaz, le remboursement du précompte TVA et l'élargissement des possibilités d'accès à l'endettement à long terme», indique le rapport. Ce dernier signale que les dépenses d'investissement des sociétés des métiers de base du groupe (hors filiales périphériques et travaux) sont de l'ordre de 237,5 milliards de dinars. Ce volume d'investissement qui reste très élevé résulte de «l'importance des programmes de développement en matière de production d'électricité, de transport et de distribution de l'électricité et du gaz». Pour sa part, le financement accordé à la production de l'électricité (SPE et des participations) représente 61,5 milliards de dinars, soit 26% du total des investissements de l'exercice.Quant à la société gestionnaire du réseau de transport d'électricité (Grte), elle a réalisé des investissements de l'ordre de 64,9 milliards de DA, soit 27% du total des investissements, pour mieux développer le réseau haute tension (HT).La société gestionnaire du réseau de transport du gaz (Grtg) a investi un montant de 56,7 milliards de dinars, soit 24% des investissements engagés par le Groupe. Une évolution de 25% est à relever par rapport à 2009 vu la montée en cadence de la réalisation du programme de distribution publique de gaz.De leur côté, les sociétés de distribution de l'électricité et du gaz de l'Est, de l'Ouest, du Centre et d'Alger ont investi pour un montant de 54,4 milliards de dinars, soit 23% du total des investissements. Une forte évolution de 32% est signalée par rapport à l'année 2009 eu égard à l'augmentation des dépenses des programmes publics d'électrification rurale et des dépenses des programmes gaz, pour un montant de 14,4 milliards de dinars. B. A.