Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, qui répondait hier aux interrogations et préoccupations des députés suite à la présentation de deux rapports sur la situation macroéconomique du pays, a mis en exergue les actions entreprises par la BA pour enrayer la crise du manque de liquidités qui résulte, selon lui, de la forte utilisation des modes de paiement classiques dans les transactions commerciales, la lutte contre le blanchiment d'argent, la régulation et le contrôle de l'activité bancaire. Laksaci a affirmé que la BA émettra davantage de billets de 2 000 DA pour le renouvellement de la masse monétaire en circulation. Il a souligné, au même titre, que «le quota des billets de 2 000 DA a connu une forte augmentation depuis son émission en avril dernier. 63 millions de billets ont été émis pour une valeur de 126 milliards de DA».Ces nouveaux billets représentent une part de 5% des émissions globales de la Banque d'Algérie entre avril et le mois en cours, selon Laksaci. La valeur des billets en circulation s'est accrue également de 15% passant de 2 117 milliards de DA, en fin d'année 2010, à 2 439 milliards de DA actuellement. Dans ce sillage, le gouverneur de la BA a tenu aussi à rassurer les députés quant au manque de liquidités, estimant que «le flux net annuel des billets de banque en circulation s'est considérablement élargi depuis 2006», avec 358 milliards de DA durant les 9 premiers mois de l'année en cours alors qu'il se stabilisait autour de 282 milliards de DA en 2010. Laksaci a également fourni quelques détails, par billets, sur les émissions de la BA. Ainsi, le billet de 2 000 DA représentait 2,4% des émissions en août dernier alors que le billet de 1 000 DA représentait 78,4%, le billet de 500 DA 3,7% et le billet de 200 DA 6,5 %. Quant au retrait des anciens billets de 200 DA, soulevé d'ailleurs avec insistance par les députés, le gouverneur de la BA a promis l'accélération de cette opération tout en précisant que leur circulation a baissé de 5% durant le mois en cours. Autre préoccupation soulevée par les représentants du peuple : les modes de paiement électronique. Sur ce point, Laksaci a reconnu la faiblesse de leur utilisation en Algérie, elle ne dépasse pas 10% et ce, malgré toutes les actions entreprises par les pouvoirs publics. Afin de les démocratiser, l'invité de l'hémicycle a suggéré l'intensification des efforts de la part de toutes les parties prenantes, à savoir les banques, les commerçants, les opérateurs économiques ainsi que les consommateurs. S. B.