Les services de la daïra d'Es Sénia ont procédé, il y a quelques jours, à la démolition de plusieurs habitations illicites édifiées dans l'enceinte de l'ex-cité universitaire modulaire d'Oran CUMO. Ces habitations ont été érigées au su et au vu des responsables du secteur des œuvres universitaires dont la passivité a encouragé l'élargissement de ces constructions. Cela, outre le squat des pavillons vidés de leurs équipements et occupés par les travailleurs de la cité. Une spéculation sans précédent a été constatée ayant pour objet la vente de chambres et de pavillons entiers à raison de 200 000 DA et davantage. Des kilomètres de câbles électriques souterrains ont été déterrés et vendus au plus offrant. Le grillage ainsi que le barreaudage métallique de la cité ont également été enlevés et vendus aux forgerons limitrophes. Cela également au su et au vu de tous. Les pavillons transformés en maisons individuelles dépourvues de toutes les commodités urbaines, notamment l'assainissement, ont été revendus deux à trois fois par les familles des travailleurs de cette ancienne résidence. Après plusieurs années d'attente, la Sonelgaz a réclamé une facture de plus de 1 200 millions de centimes au titre de l'alimentation en énergie électrique durant toutes ces années écoulées. Une alimentation de l'énergie électrique consommée par les familles qui squattent les lieux, alors que la cité est officiellement fermée, et non dissoute. En tout état de cause, l'ancienne cité universitaire modulaire d'Oran CUMO devra faire l'objet d'une démolition avant la fin de l'année, apprend-on de sources sûres. Les squatteurs devront libérer les lieux avant la fin de l'année, apprend-on également. Des villas somptueuses ont été érigées dans l'enceinte de cette cité universitaire. D'autres constructions parasitaires ont transformé le mur de clôture de la cité en mur de façade, avec entrée débouchant à l'intérieur de la cité. Ce qui leur a épargné les déplacements à travers les routes boueuses, mais permis également de gagner en argent et en matériaux de construction, devenus très chers ces derniers temps. Alors que les constructions illicites seront éradiquées, d'aucuns s'interrogent sur le sort des squatteurs des pavillons. C'est d'autant plus préoccupant que la plupart des travailleurs détiennent des logements dans d'autres wilayas. Un syndicaliste qui a construit une belle villa dans un quartier résidentiel continue d'y occuper un pavillon. Il y a lieu de signaler que la société qui a à charge la réalisation du tracé du tramway d'Oran a installé ses chantiers dans l'enceinte de la cité.