Le bilan des travaux sur le palmier-dattier, menés par 18 pays pendant 50 ans, sera rendu public à partir du 6 décembre prochain après sa validation par une commission qui sera mise en place à cet effet. C'est ce qu'a annoncé le docteur Foued Chehat, directeur général de l'Institut national de recherche agronomique d'Algérie (INRAA), dans son discours à l'ouverture du Symposium international sur le palmier- dattier, qui se tient depuis hier au niveau de l'INRAA. M. Chehat a, en outre, informé que suite à cette validation un programme national de recherche et développement du palmier-dattier va être lancé, début 2012, en vue de préserver et de valoriser le patrimoine phœnicole national, qui fait face actuellement à plusieurs défis comme les maladies et la mauvaise gestion de l'eau. Ce programme, qui s'étale sur quatre ans, coûtera, selon Chehat, 9 milliards de DA. Il est aussi longuement revenu sur le bilan qui sera présenté en signalant que «ce travail de longue haleine va permettre de mettre en place tout un processus de coordination entre les chercheurs à des fins d'élaborer une identification définitive de toutes les variétés existantes». Cela est d'autant plus indiqué lorsque l'on sait qu'il a été recensé, à travers le monde, «pas moins de 25 millions de palmiers-dattiers, tous en âge de produire», a souligné ce responsable. Toujours au sujet de cette large identification, le docteur a tenu à préciser qu'elle se fera sur la base d'une réflexion appuyée par des documents de recherche sur le terrain. Il terminera son intervention par ce commentaire : «Les volets commercial et valeur du produit ne font pas l'objet de recherches approfondies.» Et d'arguer : «Il s'agit de mettre au service des agriculteurs de nouvelles méthodes de valorisation des variétés qui ne se vendent pas facilement en créant des entreprises de transformation.» De son côté, M. Sid-Ahmed Ferroukhi, secrétaire général au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, a souligné, dans sa courte intervention, que «cette rencontre scientifique se veut un espace privilégié d'échanges d'expériences avec, à la clé, la création de réseaux de compétences». Dans ce contexte, il sera donné, pendant les deux jours du symposium, près de 52 communications. La première conférence sous le thème «Quelles recherches pour la préservation et la valorisation de la phoeniciculture», a suscité beaucoup d'intérêt car l'exposé a été marqué par un florilège de chiffres. Au cours du débat qui a suivi cette première communication, des intervenants nationaux ont fait savoir, à l'unanimité, «que les mesures qu'ils ont proposées jusqu'ici pour la valorisation du patrimoine phoenicole ont été timidement adoptées par les pouvoirs publics, voire même complètement ignorées. Rappelons enfin que l'Algérie est le pays qui possède le plus grand nombre de variétés de dattes au monde, estimées à 994 à ce jour. Le nombre de palmiers-dattiers est passé de 13,5 millions en 1990 à 17 millions actuellement, s'étalant sur une superficie de 160 000 hectares. L'Algérie, 7e producteur mondial de dattes, produit annuellement une moyenne de 200 000 tonnes, avec un record de 550 000 tonnes en 2006. Z. A.