Lors d'un discours à Ramallah à l'occasion du septième anniversaire de la disparition du symbole Yasser Arafat et du 23e anniversaire de la Déclaration d'indépendance palestinienne, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a tenu à insister sur la réconciliation. Le président palestinien, dont la popularité a grandi après le succès de l'adhésion de la Palestine à l'Unesco, s'est engagé à entreprendre tous les efforts nécessaires pour accélérer la mise en œuvre de la concorde avec le mouvement antagonique Hamas. Abbas a déclaré que sa rencontre prévue avec le chef du Hamas, Khaled Mechaâl, aurait lieu le 23 novembre prochain au Caire, lors de laquelle tous «les efforts pour hâter la résolution des questions en suspens entre les deux parties seront entrepris. Les élections présidentielles, législatives, du Conseil national palestinien, et la formation d'un gouvernement d'indépendants pour organiser les élections et la reconstruction de la bande de Ghaza seront les questions à aplanir. «Il doit y avoir une décision palestinienne et une voix palestinienne unique pour tourner la page noire de la division», a estimé Abbas. Le Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) avait appelé mardi dernier à «réaliser des progrès véritables dans la mise en œuvre de la réconciliation et d'avancer vers l'organisation d'élections générales, présidentielles, législatives et au Conseil national». «Quelles que soient les difficultés, nous ne renoncerons pas à notre droit d'adhérer à l'ONU», en tant qu'Etat membre à part entière, a tenu à souligner Abbas. «Si nous n'y parvenons pas demain, nous y parviendrons après-demain», a-t-il assuré. Le responsable du dossier de la réconciliation au sein du Fatah avait fait état d'accords sur des «questions importantes» qui seraient annoncés après la rencontre du Caire. Le mouvement Fatah, qui contrôle les «zones autonomes» de Cisjordanie, et le mouvement Hamas ont conclu, le 27 avril, un accord paraphé le 3 mai par l'ensemble des mouvements palestiniens. L'accord prévoit la formation d'un gouvernement en vue d'élections générales d'ici un an. L'OLP réitère sa condamnation catégorique de la poursuite par Israël de ses projets et activités de colonisation à El Qods et en Cisjordanie, en particulier les derniers plans pour encercler la ville sainte et briser l'unité des territoires palestiniens et empêcher l'instauration d'un Etat indépendant et continu sur les frontières de 1967. L'OLP y voit une preuve supplémentaire et irréfutable qu'Israël ne veut pas de solution politique à ce conflit mais seulement annexer de larges portions des territoires et imposer le fait accompli. M. B./Agences