Photo : Riad Par Smaïl Boughazi Le débat entamé mardi par les députés sur le projet de la loi de finances 2009 s'est caractérisé, hier, à son deuxième jour, par de nombreuses préoccupations et ce, en présence de trois membres du gouvernement, en l'occurrence Amar Ghoul, Boubakeur Benbouzid et Saïd Barkat, respectivement ministres des Travaux publics, de l'Education nationale et de la Santé. La crise financière, le pouvoir d'achat, le développement local, l'exode rural, les crédits bancaires et le développement de l'agriculture étaient les maîtres mots des interventions des députés. Les différentes interventions ont été axées, par ailleurs, sur le pouvoir d'achat des citoyens qui ne cesse de dégringoler. Dans ce sillage, certains intervenants ont estimé que les citoyens sont grandement pénalisés par cette situation due, notamment, à la flambée des prix des produits de première nécessité. Pour y remédier, certains membres de l'APN ont brandi la carte du développement de l'agriculture comme une alternative, soulignant la nécessité d'accorder des facilités aux agriculteurs en matière de foncier agricole ainsi que des crédits bancaires. Sur ce point, on a relevé aussi que des banques exercent des pressions sur les paysans au moment où il faudrait encourager ce créneau d'investissement. Selon ces intervenants, l'agriculture demeure l'unique secteur pouvant assurer au pays une autosuffisance alimentaire. La crise financière a été aussi au rendez-vous comme lors du premier jour. Ainsi, certains représentants du peuple n'ont pas hésité à proposer des actions concrètes afin de prémunir l'économie nationale contre les retombées de cette crise. Certains sont allés même jusqu'à proposer le retrait des dépôts de l'Algérie du Trésor fédéral américain. D'autres ont estimé qu'il faut adopter d'autres systèmes bancaires. Somme toute, les députés ont accordé une importance capitale à cette crise inédite qui ne cesse de secouer les places boursières mondiales. Hormis la crise financière, qui ne touchera pas le pays selon les assurances des autorités, les députés se sont attardés sur la situation économique du pays. Certains ont soulevé des retards dans la réalisation des projets du programme quinquennal 2005/2009. Dans ce sillage, le développement local s'est taillé la part du lion. Les députés ont soulevé notamment les difficultés que rencontrent les collectivités locales en matière de financement, particulièrement celles qui se trouvent dans des régions reculées. Une situation qui a causé, selon ces derniers, un retard dans le développement local, poussant par ricochet des cohortes de citoyens à prendre la destination des grandes villes. D'autres questions d'ordre économique ont été évoquées lors des débats qui se poursuivront jusqu'à mardi prochain avant les réponses du ministre des Finances le mercredi.