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Les forces marocaines répriment des manifestations pacifiques à Goulmine Alors que le dossier du Sahara occidental est examiné par la commission de décolonisation de l'ONU
Les forces de sécurité marocaines ont une fois de plus réprimé un sit-in pacifique, organisé par les citoyens sahraouis dans la ville de Goulmine dans le sud du Maroc pour dénoncer l'occupation marocaine du Sahara occidental. C'est ce qu'a rapporté hier l'agence de presse sahraouie SPS. Cette énième répression de l'occupant marocain coïncide avec l'examen, depuis lundi dernier, du dossier sahraoui par la commission de décolonisation de l'ONU. Les citoyens sahraouis réprimés avaient exprimé leur «attachement au droit inaliénable» de leur peuple à l'autodétermination, «conduisant inéluctablement à l'indépendance», selon un communiqué cité par SPS. Ils ont également appelé à la «libération inconditionnelle» de tous les prisonniers politiques sahraouis, «encore dans les prisons marocaines», notamment l'étudiant sahraoui, El Wali Gaddimi, qui «se trouve dans un état de santé critique», a-t-on déploré de même source. Les manifestants sahraouis ont dénoncé «avec force» les récentes interventions «barbares» contre des citoyens sahraouis «sans défense», dans la ville de Smara occupée, saluant ainsi la résistance pacifique du peuple sahraoui dans les territoires occupés du Sahara occidental, au sud du Maroc et dans les universités marocaines, a ajouté SPS. A New York, les pétitionnaires sur le Sahara occidental ont appelé, hier, l'ONU à agir pour faire valoir le droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même. Des membres d'ONG, des juristes et de simples «citoyens du monde» sont venus mardi au siège de l'Organisation des Nations unies à New York pour appeler l'organisation mondiale à l'action dans le dossier du Sahara occidental, où une «tragédie humaine oubliée» est en cours depuis 33 ans. Les intervenants ont bénéficié de dispositions spécifiques au fonctionnement de l'ONU qui permettent à tout un chacun de venir s'exprimer en tant que «pétitionnaire» devant la 4e commission de l'Assemblée générale chargée de la décolonisation, sur un des seize territoires non autonomes, dont le Sahara occidental fait partie depuis 1963. «Des organisations prestigieuses décernent des prix à des militants sahraouis des droits de l'Homme dans les territoires occupés par le Maroc, alors que l'ONU reste les bras croisés devant les violations qui y sont perpétrées», a déploré M. Felipe Briones Vives, de l'Association internationale des juristes pour le Sahara occidental. La revendication sahraouie à l'autodétermination est «légitime, celle du Maroc concernant sa souveraineté prétendue sur le Sahara occidental ne l'est pas», a-t-il affirmé. M. Vives a estimé que l'ONU «doit organiser le référendum d'autodétermination si les négociations entre le Maroc et le Front Polisario n'aboutissent pas dans un délai raisonnable». «En droit international, les choses sont claires. Ni le fait accompli ni le temps qui passe ne peuvent faire mourir une obligation juridique», a affirmé, à son tour, M. Vincent Chapaux, assistant auprès du Centre de droit international de l'université libre de Bruxelles. «Chaque année, vous le répétez : le droit à l'autodétermination reste applicable. Et c'est la raison pour laquelle il continue d'exister et ne doit rien concéder au fait accompli à l'occupation marocaine», a-t-il ajouté en s'adressant aux délégués des pays membres de l'ONU et de la 4e commission. G. H.