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MSP de la 25e heure !
Publié dans La Tribune le 27 - 12 - 2011

A la bonne heure ! Il paraît que le MSP d'Abou Djorra Soltani, après consultation de son Madjlis Echoura, quitterait, pour de vrai cette fois-ci, le gouvernement et l'Alliance présidentielle. C'est dans l'air et c'est même dans les tuyaux, comme l'affirment Soltani lui-même et Abderrezak Mokri, un autre cacique du parti islamiste. Le MSP, membre de l'Alliance présidentielle depuis sa création en 2004 et des gouvernements successifs depuis 1996, veut sans doute remettre ses pendules politiques à l'heure. A l'heure où les urnes ont produit un islamisme de gouvernement en Tunisie, en Egypte et au Maroc, le MSP, qui a le pif météorologique, s'est dit qu'il est peut-être l'heure de faire quelque chose. Mais, tout compte chronologique fait, ce parti participationniste ne s'aperçoit pas de l'heure politique qu'il est. S'il regardait bien l'heure, il s'apercevrait qu'il est l'heure de la 25e. L'heure du jour-nuit telle que définie par les Saintes Ecritures. C'est même l'heure qui annonce le début de la grande Tribulation, celle de l'égarement politique, au moins pendant sept ans, avant un possible redressement, comme celui d'Israël. Dans la Bible, le prophète Zacharie dit qu'«en ce jour-là, il n'y aura point de lumière, il y aura du froid et de la glace ; ce sera un jour unique, connu de Yahvé et qui ne sera ni jour ni nuit !» MSP de la dernière heure, MSP de la 25e heure ! Si Soltani était féru de poésie kabyle, il aurait entendu l'immense Aït Menguellet lui chanter attass, attass, mazal el hal. Dormez braves gens, ce n'est pas encore trop tôt pour se réveiller ! Le MSP, version Soltani, lui-même ministre et d'Etat, a, bien évidemment, le droit de choisir son heure de décrochage ou de rupture. Mais, de méchantes langues, à l'heure de l'histoire en marche du pays, auraient dit que ce Soltani-là est, au sens figuré, un Soltani de 19 mars. Depuis quelques mois, on sentait que la gandoura de ce Soltani était gonflée par des vents d'Est porteurs de bons augures électoraux pour les islamistes. Mais, il y avait quand même quelque chose de pathétique dans les manifestations d'une bien tardive vocation d'opposant. D'autant plus tardive qu'il a attendu la dernière heure pour s'abstenir de voter ou pour voter contre des lois qu'il a approuvées en Conseil des ministres. Interrogé par La Tribune, Abderrezak Mokri, lui, donne l'impression d'inventer l'eau chaude. Il dit alors que «le régime n'est pas sérieux quand il parle de réformes politiques.» Qu'il «continue de gouverner le pays comme il l'a toujours fait», c'est-à-dire avec la participation, l'onction politique et l'expertise de ministres du mouvement, gestionnaires de secteurs distributaires de rentes. Et, comme c'est le moment propice pour le réveil de la conscience politique, surtout à l'heure de la veille électorale, Abderrezak Mokri pense qu'il est finalement l'heure de «trouver de nouvelles façons de faire de la politique». A la bonne heure ! Abdelmadjid Menasra, un ancien ponte du MSP, qui a viré sa cuti politique en créant un parti islamiste alternatif, le Mouvement pour la prédication et le changement (MPC), impute à son ancien parti une part de responsabilité dans l'élaboration de réformes politiques rikiki. L'ancien porte-parole de cheikh Mahfoud Nahnah, leader historique du MSP, avatar organique du Hamas, reprochait justement à son ancien mouvement une politique participationniste béni-oui-ouiste. Même pas un soutien critique au régime. Créé en 2009, le MPC est une réplique politique aux secousses telluriques qui ébranlent le MSP depuis son 4e congrès en 2007. A cette date, le parti a obtenu, officiellement, un modeste 9,7 % de voix lors de législatives qui ne furent pas un modèle de transparence et de probité. D'autres voix comme celle du Dr Abdelaziz Hariti, une des grandes consciences du mouvement, en appellent aux fondamentaux idéologiques du mouvement des Frères musulmans, dont le MSP est le dépositaire en Algérie de sa philosophie politique. Bien d'autres cadres du mouvement pourraient rejoindre le MPC dès sa prochaine légalisation. Ce courant alternatif se présente déjà comme un parti en mesure de vampiriser les bases électorales d'un MSP qui semble avoir perdu un peu, beaucoup peut-être, de son étiage électoral. Abdelmadjid Menasra et consorts islamistes sont partis du MSP parce qu'ils lui reprochaient justement d'être le parti de la mortelle ambiguïté politique. Comme toujours et comme partout ailleurs, l'ambiguïté fait toujours mal en politique. On n'en sort, comme le disait le cardinal de Retz, qu'à son détriment. Si le MSP de Soltani a la barbe bien taillée comme celle de tous ses amis, il risque de perdre encore des poils et même de laisser des plumes lors des prochaines élections législatives. En Tunisie et en Egypte notamment, les électeurs ont sanctionné les pouvoirs en place et les anciens partis de gouvernement. En Algérie, ils pourraient faire de même. Le MSP risquerait alors de payer pour avoir participé à la popote et dit que la soupe était bonne.
N. K.

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