Le dossier de la Snvi est définitivement clos, selon Salah Djenouhat, membre de l'Union générale des travailleurs Algériens (Ugta), chargé de l'organique. Les travailleurs de la zone industrielle de Rouiba, qui ont menacé de réinvestir la rue si au bout de dix jours leurs revendications ne sont pas satisfaites, ont finalement eu gain de cause. «Le dossier est définitivement réglé, tout est rentré dans l'ordre», a-t-il assuré, jeudi dernier, en marge des Assises nationales sur la société civile organisées par le Cnes à Alger. Cette déclaration intervient quelques jours après la rencontre du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Mohamed Benmeradi, avec les délégués syndicaux de la Société nationale des véhicules industriels au lendemain d'une démonstration de force devant la Centrale syndicale avec comme revendication principale : le départ des cadres dirigeants retraités. M. Benmeradi avait promis d'y mettre définitivement un terme et «dans les meilleurs délais» concernant les cadres dirigeants retraités, comme l'ont exigé les travailleurs de la zone industrielle de Rouiba. «Nous avons rencontré le ministre et lui avons exposé toutes nos préoccupations. Il a pris sur-le-champ la décision de mettre fin, dans les meilleurs délais, aux contrats des cadres dirigeants retraités», s'est réjoui le secrétaire général de l'Union locale de Rouiba (Ugta), Mokdad Messaoudi. Lundi 26 décembre, des centaines de travailleurs issus de la zone industrielle de Rouiba et d'autres centres industriels du pays (à l'instar du complexe industriel ArcelorMittal Annaba) ont convergé vers la Maison du Peuple, siège de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), pour rencontrer le SG, Abdelmadjid Sidi-Saïd, et lui exposer leurs doléances. Dont la principale : le départ immédiat des cadres dirigeants retraités accusés par les travailleurs de pousser la situation au pourrissement, en bafouant les lois régissant notamment le libre exercice du droit syndical. Abdelmadjid Sidi-Saïd a alors appelé les dirigeants à respecter les lois relatives au libre exercice du droit syndical. Sur un ton virulent, le patron de l'Ugta a estimé que certains d'entre eux «sont imbus de leur personne et de leur pouvoir», les prévenant que toute agression contre une section syndicale est considérée comme une atteinte à l'Ugta. «Ces agressions, dont le plus gros est signalé au niveau des entreprises publiques, sont de plus en plus cadencées», affirme Sidi-Saïd, qui soupçonne certaines parties, non identifiées néanmoins, de comploter en vue de «pousser les travailleurs dans leurs derniers retranchements» pour ensuite «leur faire porter la responsabilité» en cas d'échec du processus des réformes politiques chères au président Bouteflika. «Nous n'accepterons plus jamais les agressions répétées à l'endroit des travailleurs», a asséné le SG de l'Ugta devant les délégués syndicaux de la zone industrielle de Rouiba, qu'il a reçus au siège de la Centrale, en présence de la presse. Signalons que si le dossier de la Snvi a trouvé son épilogue à la grande satisfaction des travailleurs, d'autres dossiers demeurent en revanche en suspens, à l'instar des sociétés Decorex, Enad Lame, Setam Rouiba et ETC. Les dossiers relatifs à ces entreprises sont actuellement entre les mains de Abdelmadjid Sidi-Saïd qui a promis d'œuvrer pour leur dénouement. Y. D.