Alors que la mission des observateurs arabes et son utilité étaient hautement critiquées par la communauté internationale, l'organisation panarabe sort de son silence et dévoile son premier constat. Des tireurs seraient toujours embusqués dans les villes contestatrices. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a affirmé, hier, qu'il y avait toujours des tirs et des tireurs embusqués dans les villes rebelles de Syrie. Lors d'une conférence de presse au Caire, il expliquera que selon les «derniers rapports» reçus par téléphone des observateurs sur place, «il y a toujours des tirs et des tireurs embusqués» dans les villes. «Il faut un arrêt total des tirs», ne manque-t-il pas d'ajouter. La Ligue arabe a décidé, juste avant, d'envoyer un deuxième groupe d'observateurs arabes, jeudi prochain, à Damas, dans le cadre du plan de sortie de crise dans ce pays. Les 22 observateurs devront rejoindre un premier groupe, qui s'était rendu la semaine dernière dans cinq régions en Syrie, à savoir Damas, Homs, Deraa, Hama et Idleb, a précisé M. Adnan Khodir, secrétaire général adjoint de la Ligue arabe et chef de la cellule de suivi des opérations de ces observateurs sur le terrain. L'objectif de la mission reste d'éviter une intervention étrangère et de permettre l'arrêt de l'effusion de sang dans ce pays. Selon le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, la mission d'observateurs arabes vise à engager une enquête objective et élaborer un rapport qui sera soumis au comité en charge de la Syrie et au conseil ministériel de la Ligue arabe. Le chef de la Ligue arabe a rappelé que le plan arabe de sortie de crise prévoit aussi l'évacuation de toute force militaire des villes et des quartiers résidentiels et l'autorisation pour les organisations concernées de la Ligue arabe et les médias arabes et internationaux de se déplacer librement partout en Syrie pour s'informer de la réalité de la situation. Commentant la mission des observateurs arabes, Paris, par le biais de son ministère des Affaires étrangères, soutient que ceux-ci «doivent avoir tous les moyens d'accomplir leur mission». «Les observateurs de la Ligue Arabe sont arrivés en Syrie depuis une dizaine de jours, ils doivent avoir tous les moyens d'accomplir leur mission. Nous voulons avoir l'assurance qu'ils soient en mesure de se rendre partout où ils doivent se rendre pour témoigner et pour accomplir de façon crédible, objective et complète le mandat qu'ils ont reçu de la Ligue arabe», a affirmé, lors d'un point de presse, le porte-parole du ministère, Bernard Valero, tout en réaffirmant le soutien de son pays au plan arabe de sortie de crise. Il a estimé que «la chute d'Assad serait une bénédiction pour le Proche-Orient».