L'euro reculait mercredi matin, au lendemain de la rencontre sur la crise de la dette entre le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, qui n'a pas rassuré les investisseurs. La monnaie européenne était en légère baisse face au dollar, à 1 4402 dollar mercredi matin contre 1 4406 mardi soir, après avoir atteint un plus bas à 1 4352 dans la nuit à Tokyo. Pour les analystes, l'issue de la rencontre franco-allemande mardi n'a pas réussi à rassurer les investisseurs qui estiment que les mesures proposées «manquent de substance», même si elles ont été saluées par les gouvernements. D'autant que la chancelière allemande a assuré qu'à ce stade de la crise, d'éventuelles euro-obligations ne seraient «pas utiles», alors que les investisseurs estiment que «tant que (cette option) sera écartée, il sera difficile aux dirigeants d'impressionner le marché», soulignent-ils. Les deux dirigeants européens ont également écarté toute idée d'augmentation de dotation du Fonds européen de stabilité financière (FESF), la jugeant «suffisante», alors qu'il s'agissait de l'autre point sur lequel le marché attendait une réaction, selon un analyste de BNP Paribas. «La rencontre franco-allemande n'a pas débouché sur des solutions claires et cela a provoqué des ventes d'euros», a indiqué de son côté un des responsables des changes chez Hachijuni Bank. La devise européenne a également souffert des mauvais chiffres de la croissance allemande (0,1%) publiés mardi. Le dollar est également faible, et donc les évolutions en dents de scie entre la monnaie européenne et le billet vert vont se poursuivre et provoquer une hausse des monnaies refuges comme le yen et le franc suisse, selon l'analyste.