La commune balnéaire de Aïn El Turk est au centre de graves remous depuis quelques mois déjà. En fait, les conflits, souvent d'intérêt lucratif, n'ont jamais cessé dans cette commune abandonnée. Les conflits d'intérêt et les convoitises se sont attisés de manière ostentatoire, alors que le mandat tire à sa fin et que les problèmes se sont accumulés de manière inquiétante. L'un des problèmes majeurs auquel est confrontée cette assemblée locale, c'est le refus de délibérer opposé par les membres de l'Assemblée communale, qui demandent le départ du président de leur assemblée. Ces élus ont signé une motion de défiance à l'égard du P/APC qui a été installé, il y a moins de quatre mois, en remplacement de son co-élu, demis de ses fonctions de président de l'exécutif. Les raisons invoquées par les élus récalcitrants touchent à la mauvaise gestion et à l'unilatéralisme dans la gestion des affaires de l'assemblée. Entre-temps, Aïn El Turk reste, probablement, la seule commune à l'échelle nationale à ne pas disposer d'un budget primitif pour l'année 2012. Tous les projets et les opérations sont comme frappés par le gel et la paralysie. «On attend qu'ils délibèrent, mais ils ne veulent rien savoir. Ils veulent destituer le président de l'assemblée. En attendant, les affaires de la commune et de ses habitants peuvent attendre», explique un fonctionnaire dans la division communale des affaires économiques et des finances. Selon notre interlocuteur, «le budget de la commune est prêt depuis plusieurs semaines et n'attend que l'approbation des élus par délibération», explique ce fonctionnaire. Mais comment ces élus locaux en sont-ils arrivés à reléguer au second plan les intérêts de leurs citoyens et entamer de telles manœuvres en fin de mandat ? Que peut faire un président d'assemblée en un laps de temps si réduit et inadapté pour conclure ses projets ? Quelles sont les réelles motivations d'une telle levée de boucliers de la part de ces élus locaux qui se sont confinés dans une passivité extraordinaire et des batailles insensées depuis le début de leur mandat ? Autant de questions et d'autres qui trottent dans l'esprit des citoyens et des électeurs dont la sanction pourrait être lourde de conséquences pour ces élus indélicats.