«La lutte contre la contrefaçon est l'affaire de tout le monde.» Les responsables de l'Institut algérien de normalisation (IANIOR), en prononçant cette sentence, ont expliqué que la lutte contre ce fléau concerne les industriels, les autorités, les commerçants mais également les consommateurs. Néanmoins, ces responsables estiment que, même si la normalisation n'est pas obligatoire en Algérie, l'existence d'un règlement technique remplace ce manque. L'industriel qui dispose d'un règlement technique est protégé dans toutes les étapes de fabrication et de commercialisation du produit, ajoutant que, pour lutter contre la contrefaçon, seule une coordination de tous les secteurs concernés, à savoir les services du ministère du Commerce, les Douanes, etc., pourrait freiner le phénomène. Même si l'Algérie, assurent les responsables, a adhéré à plusieurs organismes de normalisation, la situation au niveau local est toujours caractérisée par l'existence de produits contrefaits, souvent dangereux. Pour y remédier et juguler le fléau, l'IANOR a créé le label TEDJ de qualité national de certification volontaire. Ce label, apposé sur tous les produits, attestera que ces derniers ont été évalués et certifiés conformes aux normes algériennes les concernant. Actuellement, selon M. Ben Meziane Ali, directeur de la certification et de la normalisation à l'IANOR, 14 marques algériennes ont certifié leurs produits à l'IANOR et 20 autres marques sont en cours de traitement. Selon le responsable, ce label prouve que le produit certifié est fabriqué conformément à des spécifications techniques préalablement fixées dans les normes qui le régissent, intégrées dans le règlement particulier du produit. Parallèlement à ce label, les responsables ont fait état d'un autre projet en cours de réalisation. Il s'agit d'un monogramme (une pastille) qui sera apposé sur les différents produits et qui permet automatiquement aux différents services, mais aussi aux consommateurs, d'identifier l'authenticité de la marchandise. L'industrie de la construction est également concernée par ces normes. Dans la déclaration lue à l'occasion de la Journée mondiale de la normalisation par l'assistant du DG de l'IANOR, il était question de l'application des trois normes internationales CEI, ISO et UIT. La construction de nos jours, selon l'IANOR, doit satisfaire de nombreuses exigences, notamment «la résistance au feu, aux inondations, aux catastrophes naturelles et aux attentats terroristes». Dans ce sillage, l'IANOR a indiqué aussi que le nouveau règlement technique algérien sur le béton est prêt à l'emploi. Cette réglementation vise, selon l'organisme, à centraliser la confection des bétons dans des lieux précis et faciles à contrôler mais aussi à mieux contrôler la qualité du produit qui joue un rôle important dans la stabilité et la durabilité des ouvrages des constructions. En somme, l'IANOR, pour ce qui concerne la construction, a évoqué les bâtiments intelligents pour un développement et ce, grâce aux trois normes précitées. Par ailleurs, il est utile de souligner que le Conseil national de normalisation (CNN) a été installé officiellement mardi à Alger, selon un communiqué du ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement. Ce conseil est chargé de proposer les éléments de la politique nationale de normalisation. Ces éléments concernent, notamment, les stratégies et les mesures susceptibles de développer et de promouvoir le système national de normalisation, les objectifs à moyen et long terme en ce domaine ainsi que les projets de programmes nationaux de normalisation et d'en évaluer la mise en œuvre, ajoute le communiqué. S. B.