Avançant à petits pas timides, mais sûrs, l'association Project'heurts, fondatrice des rencontres cinématographiques de Béjaïa, s'apprête à souffler, cette année, la 10e bougie de cet événement devenu incontournable pour les amateurs de 7e art tous horizons confondus. C'est afin de dévoiler les grandes lignes de cette 10e édition et se rapprocher des médias, dont la plupart des représentants sont basés à Alger, que le commissaire de l'évènement, Abdenour Hochiche, et le directeur artistique des rencontres, Samir Ardjoum, ont animé, hier, un point de presse à la cinémathèque d'Alger. «Nous avons commencé en 2003 et nous avons continué à avancer en favorisant l'échange entre les passionnés du 7e art. Il n'est certes pas évident d'organiser un évènement mais nous avons appris à le faire grâce aux échos qu'on a eu de nos précédentes éditions», affirme Abdenour Hochiche en annonçant que cette 10ème édition sera abritée par la cinémathèque de Béjaïa, longuement fermée pour travaux.Concernant le programme de cette 10e édition, le directeur artistique a confié avoir entamé la présélection des films en novembre 2011. «Jusque là, nous avons reçu plus de 100 films entre longs, courts-métrages et documentaires, mais l'inscription des cinéastes reste ouverte jusqu'au 2 avril 2012», dit-il. Concernant le choix des films proposés lors de ces rencontres, le directeur artistique, Samir Ardjoum, affirme qu'il s'agit d'abord «de films qui interrogent la société à travers le regard du réalisateur», tout en ajoutant «nous avons reçu un bon nombre d'œuvres cinématographiques traitant de la révolution arabe mais cela ne veut pas dire que nous allons tout sélectionner, notre choix se porte d'abord sur les films qui s'accordent à notre ligne éditoriale», en précisant que «l'existence d'une seule salle de cinéma ne nous permet pas de tout visionner, c'est pour cela que notre choix se limitera à 50 peut être 60 films, toutes catégories confondues», déclare le directeur artistique. Interrogé sur la difficulté de financer un tel événement, le commissaire a souligné que l'association n'est «que le maillon d'une chaîne qui fonctionne suivant la politique de ses moyens».Concernant le bilan de ces dix années d'existence, il ajoute que «le fait de continuer à travailler en dépit de tous les aléas de notre environnement est déjà une satisfaction pour nous».Prévue du 9 au 15 juin 2012, la 10ème édition des rencontres cinématographiques de Béjaïa est avant tout composée de films d'Afrique, du monde arabe et d'Europe, un cinéma inédit qui sort du lot et de l'échange. W. S.