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5es RENCONTRES CINEMATOGRAPHIQUES DE BEJAIA Abdenour Hochiche, pr�sident de Project�heurts, au �Soir d�Alg�rie�
"Notre ambition est d'organiser une rencontre maghr�bine du cin�ma"
Initi�es par l�association Project�heurts, les 5e rencontres cin�matographiques qui se sont d�roul�es du 11 au 15 juin derniers se veulent, selon Abdenour Hochiche, le pr�sident de l�association Project�heurts, organisatrice de la manifestation, �un espace o� les jeunes cin�astes se rencontrent pour partager leur passion, d�battre et �changer leurs exp�riences�. Ces journ�es cin�matographiques, qui sont devenues d�sormais une tradition depuis 2003, sont organis�es annuellement dans la capitale des Hammadites. Ce cinqui�me rendez-vous annuel avec les amoureux du 7e art enregistre une nouveaut� pour cette 5e �dition avec la participation des Tunisiens et Marocains. �Une occasion pour montrer les diff�rences cin�matographiques entre les pays du Maghreb et �changer nos exp�riences�, expliquent encore les organisateurs. L�association Project�heurts ambitionne d�organiser une rencontre maghr�bine du cin�ma � B�ja�a. Pour cette 5e �dition, l�aspect formation n�a pas �t� n�glig� � travers des ateliers de formation mis en place et anim�s par des sp�cialistes qui ont �t� programm�s en marge des journ�es cin�matographiques. Le coup d�envoi des 5es rencontres cin�matographiques de B�ja�a a �t� observ� en fin d�apr�s-midi de lundi � la Maison de la culture avec, en ouverture, la projection du court-m�trage Houria de Mohamed Yargui. Dans la m�me journ�e, un hommage a �t� rendu � celui qui est consid�r� comme le pr�curseur du cin�ma national, Ren� Vautier, pr�sent aussi � la manifestation au cours de laquelle furent programm�s �galement la projection des courts m�trages, des documentaires et des longs m�trages. Parmi les films cette ann�e, les amateurs du 7e art ont pu aussi voir dans la cat�gorie long m�trage La trahison de Philippe Faucon, 10 millions de centimes de Bachir Derra�s, et Morituri de Okacha Touita. Ainsi, pr�s d�une trentaine de films (courts et longs m�trages et documentaires) ont �t� projet�s � la cin�math�que de la place du 1er-Novembre en apr�s-midi � 15 h et 17 h et la soir�e � 19h30 et dans les r�sidences universitaires de Targa Ouzemmour, des 1 000 lits et du 17-Octobre. A travers cet entretien, Abdenour Hochiche revient sur ces journ�es cin�matographiques et fait part des perspectives trac�es pour les prochaines �ditions. INTERVIEW AVEC ABDENOUR HOCHICHE Le Soir d�Alg�rie : Parlez-nous un peu de ces rencontres cin�matographiques de B�ja�a... Abdenour Hochiche : C�est la 5e �dition des rencontres cin�matographiques de B�ja�a qui se sont tenues du 11 au 15 juin 2007. C�est la cinqui�me manifestation qui a commenc� en 2003. Une manifestation d�di�e au cin�ma bien s�r, au public qui a envie de voir des films dans des salles de cin�ma mais aussi aux jeunes cin�astes qui ont envie de montrer leurs films. Ces jeunes cin�astes arrivent d�j� difficilement � faire des films ; ils se retrouvent, en plus, apr�s devant un vide par rapport aux espaces de projection inexistants. Avec ces rencontres, nous leur offrons un tant soit peu cette possibilit� d�avoir des espaces pour projeter leurs r�alisations. Voil� un peu l�essence de ces rencontres que nous organisons. Il y a aussi le volet formation. Nous essayons � travers ces journ�es de combler quelque peu �galement le d�ficit en mati�re de formation dans le domaine du cin�ma. Quelles sont concr�tement les nouveaut�s apport�es � cette 5e �dition par rapport aux pr�c�dentes rencontres cin�matographiques ? Je crois que le fait d�j� que nous puissions organiser cinq �ditions de suite rel�ve d�j� d�un premier pari gagn� parce que ce n�est pas �vident de maintenir une manifestation culturelle ou cin�matographique d�une mani�re particuli�re et d�une fa�on r�guli�re durant cinq ann�es de suite. Je le dis en toute modestie c�est en soi une r�ussite. Bien entendu, chaque ann�e, il y a des nouveaut�s, d�abord par rapport aux films et aux formations et ensuite � la qualit� des invit�s mais aussi aux espaces que nous ambitionnons de conqu�rir. On a commenc� notre premi�re rencontre � la cin�math�que parce que c��tait tellement �vident que le coup de starter d�une telle manifestation se fasse dans ce lieu ensuite on a diversifi� � travers l�occupation d�autres espaces comme la maison de la culture, le th��tre r�gional ainsi que dans les cit�s universitaires. Pourquoi pas arriver dans un avenir proche � occuper d�autres espaces comme les quartiers et les villages de la wilaya de B�ja�a. Ce que je viens de vous citer fait partie de nos objectifs et des nouveaut�s que nous projetons d�atteindre lors des prochaines rencontres. Notre ambition est de toucher le maximum d�endroits possible et de personnes de cette r�gion. Il faut aussi que le cin�ma se d�place et devienne accessible � toute la population. Ce sont des espaces que nous esp�rons conqu�rir graduellement car nous consid�rons que le cin�ma doit aussi aller vers son public en attendant que cette rencontre entre les deux se fasse d�une mani�re plus logique et naturelle. Voil� en gros toutes ces nouveaut�s que nous esp�rons introduire. Comment s�est d�roul�e cette 5e �dition des rencontres cin�matographiques de B�ja�a ? La premi�re journ�e s�est d�roul�e � la maison de la culture o� nous avions accueilli nos invit�s et le public pour l�ouverture officielle de cette manifestation cin�matographique. Je me permets de vous signaler une autre nouveaut� cette ann�e avec cette ouverture sur les pays du Maghreb. C�est vrai que c�est une ouverture plut�t timide pour un premier d�but avec quelques films tunisiens et courts m�trages marocains et des invit�s venus des deux pays. Un d�but d�ouverture avant d�aller plus loin avec la perspective de faire une rencontre maghr�bine du cin�ma � B�ja�a. Une ambition que nous nourrissons au niveau de notre association car il faut �galement que cet espace serve � faire rencontrer les jeunes cin�astes maghr�bins afin qu�ils puissent travailler ensemble, �changer leurs exp�riences, discuter et d�battre de tout ce qu�ils vivent dans le domaine du cin�ma. Votre association tr�s active dans la r�gion ne s�est pas trop investie dans la participation lors de la semaine de B�ja�a dans le cadre de la manifestation �Alger, capitale de la culture arabe�. Peut-on en conna�tre les raisons ? Nous avons remis un film d�animation d�une dur�e de 3 h produit par des enfants dans le cadre d�un atelier pour le pr�senter le 1er juin � l�occasion de la cl�ture de la semaine culturelle de B�ja�a � Alger qui co�ncide avec la f�te de l�enfance. On a voulu bien s�r que le film passe mais on aurait souhait� une participation plus profonde avec comme objectif de montrer ce qui se fait r�ellement sur le plan culturel dans notre wilaya � l�instar des autres r�gions. Je crois qu�il n�y a pas beaucoup de diff�rence par rapport aux autres wilayas mais c�est important � relever, � dire voil� comment �a se passe chez nous. Quelles sont les insuffisances ? Montrer ce qui va et ce qui ne va pas mais il faut dire aussi que c�est tomb� juste avec la pr�paration des rencontres cin�matographiques. Ces derni�res sont devenues une manifestation qu�on pr�pare une semaine avant. C�est une manifestation qui se pr�pare longtemps � l�avance et exige des mois de travail � mon sens. Du coup, toute notre �nergie, du moins humaine, est concentr�e sur cette activit� dans cette semaine culturelle de la wilaya de B�ja�a dans le cadre de la manifestation �Alger, capitale de la culture arabe�.