Les dispositifs mis en place par l'Etat pour enrayer le chômage semblent donner leurs fruits. En attestent les chiffres communiqués par le directeur des prestations à la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), invité hier de la Radio Chaîne III.Selon lui, «les prévisions en matière de création de microentreprises ont été dépassées en 2011». Initialement, il était prévu la création, l'année dernière, de 15 000 microentreprises, mais le chiffre a atteint les 18 490. Le nombre d'emplois directs créés est de 40 000 à raison de deux à trois emplois par microentreprise. Cette performance, a souligné l'hôte de la radio nationale, n'est pas le fruit du hasard, mais celui «de la mise en place de mesures de facilitations et d'allègements par le Conseil des ministres en février 2011». Ces dispositions, a-t-il rappelé, ont encouragé «les chômeurs âgés de 30 à 50 ans à déposer leurs dossiers au niveau des agences de wilaya».Toujours selon ce responsable, une enveloppe financière de l'ordre de 14 milliards de dinars a été déboursée par la Cnac sous forme «de prêts non rémunérés accordés aux créateurs de ces microentreprises». Car ces dernières sont financées de manière triangulaire dont 70% sont à la charge de la banque, 28 à 29% sont accordées par la Cnac, et 1 à 2% représente l'apport personnel du promoteur. Le projet est suivi depuis l'apparition de l'idée et jusqu'à sa phase finale. «Une étude du marché est faite pour évaluer la rentabilité. Elle est suivie d'une étude technico-économique pour analyser la fiabilité, et d'un examen par une commission de validation du financement», a tenu à préciser Ali Zanoun qui a ajouté qu'une formation sur la gestion est dispensée aux porteurs des projets afin de mieux les concrétiser et de les rendre rentables.L'accompagnement de la Cnac pour ces jeunes promoteurs ne s'arrête pas là, puisqu'elle intervient aussi en cas de «difficultés conjoncturelles» pour rembourser les crédits contractés. «Nous intervenons auprès de la banque pour leur accorder des échéanciers. On les assiste aussi lorsqu'ils ont des problèmes de plan de charges auprès des APC ou des wilayas…» Si les problèmes de remboursement du crédit persistent pour un promoteur, son dossier est transmis au Fonds de garantie au bout de la troisième échéance. Pour l'heure actuelle, le nombre de promoteurs qui n'ont pas pu rembourser leurs crédits ne dépasse pas les 670, soit 1% des microentreprises créées depuis 2005, soit un nombre de 40 000 au total, fera savoir le directeur des prestations à la Cnac. Ce dernier a aussi déclaré qu'«une fiscalisation progressive a été retenue pour les promoteurs qui bénéficient d'une exonération de trois ans. Ils payent ainsi 25% d'impôt la quatrième année, 50% la cinquième année… et ce n'est que quatre ans après la fin de la période d'exonération que le promoteur paie à 100% ses impôts». Les jeunes porteurs de projets n'ont plus qu'à se retourner vers la Cnac pour réaliser leurs propres activités et dire adieu au chômage. B. A.
Des médecins et ingénieurs se ruent sur l'activité transport En dehors du transport, activité saturée surtout au Nord et gelée momentanément en août 2011, tous les autres créneaux d'investissements sont soutenus par la Cnac. L'agriculture, l'hydraulique, le BTPH, l'industrie de transformation, la pêche, l'agriculture et l'artisanat sont des activités prioritaires bénéficiant de bonification de crédits, selon l'invité de la radio.Actuellement, la Cnac étudie au cas par cas des dossiers de transport frigorifique au sud du pays où un déficit est relevé. Les chômeurs des régions de Tindouf, Tamanrasset et Adrar seront autorisés, dans les jours qui viennent, à investir dans ces créneaux», a annoncé M. Zanoun.Ce dernier n'a pas manqué de signaler que parmi les demandeurs de l'activité transport figurent des médecins, des ingénieurs et des techniciens supérieurs et qui ont caché leurs qualifications professionnelles. La Cnac a réussi à plusieurs reprises à réorienter ces promoteurs et à les convaincre d'investir dans d'autres activités que celle du transport. B. A.