à partir du Complexe olympique Mohamed-Boudiaf, et en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hachemi Djiar, 1 150 jeunes des 57 communes de la wilaya d'Alger ont entamé, hier, un circuit d'une semaine à travers 24 wilayas du pays, à la découverte du patrimoine matériel et immatériel de l'Algérie «profonde». C'est une caravane pour «la mémoire et l'histoire» - c'est le slogan de la campagne - initiée par la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Alger, en partenariat avec le ministère de tutelle et les organisations de jeunes. L'objectif étant, à l'approche de la célébration du double anniversaire de la jeunesse et du recouvrement de la souveraineté nationale, de faire découvrir aux jeunes d'Alger les richesses du patrimoine culturel et historique du pays. Raconter le pays et ses sacrifices et le faire aimer par des jeunes en perte de repères et de projets d'avenir. Et ça tombe bien, selon ses organisateurs, qui insistent sur l'importance des législatives prochaines. «C'est une caravane qui coïncide avec les élections législatives prochaines que nous voulons être une réussite totale. La participation des jeunes à ces élections législatives est très importante. Le président Bouteflika lui-même insiste sur cette question», affirme un membre du staff organisateur. Pour rappel, lors de son discours, le 23 février à Arzew (Oran), le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a longuement abordé les législatives prochaines, les considérant comme un événement majeur auquel tous les Algériens doivent adhérer. Le chef de l'Etat est même allé jusqu'à comparer le 10 mai prochain au 1er Novembre 1954. Ainsi, l'enjeu pour les organisateurs de cette nouvelle édition de la caravane pour «la mémoire et l'histoire» est double : enraciner l'amour d'un pays qui a payé cher sa liberté et réussir les échéances électorales prochaines pour se prémunir des dangers qui guettent la nation, selon le langage des officiels. «J'appelle nos jeunes à accomplir leur devoir électoral le 10 mai prochain. Nous entrons dans une nouvelle phase, celle de la consolidation du processus démocratique», a lancé hier le ministre, El Hachemi Djiar, en marge des festivités du lancement officiel de la caravane. Et le représentant du gouvernement d'insister : «Nous n'avons pas de pays de rechange… Il est temps que les jeunes connaissent les valeurs et les symboles de ce pays.» Interrogé sur la persistance du chômage en Algérie, le ministre répondra : «On ne peut pas du jour au lendemain créer des milliers de postes d'emploi. En 1962, l'Algérie n'avait rien mais maintenant, 50 ans après, nous avons fait un grand pas. Je ne dirais pas que nous n'avons plus de problèmes mais nous avons réalisé des choses et nous allons réaliser d'autres. Pour arriver au niveau des pays développés, il nous faut des générations et des générations. Les postes de travail viennent des investissements, du travail et l'amour de la patrie.» K. M.