C'est un ouf de soulagement qu'ont poussé les huit partis qui ont déposé leurs dossiers aux fins d'obtenir un quitus du département de Dahou Ould Kablia. Celui-ci a, dans un communiqué rendu public avant-hier en début de soirée, indiqué que ces agréments ont été délivrés à la suite d'une réunion tenue le même jour et présidée par le ministre. Ainsi, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), présidé par Mohand Oussaïd Belaïd, le Front national pour la justice sociale (Fnjs) dirigé par Khaled Bounedjma, le Front el Moustakbal (FM), dont le chef de file est l'ex-membre du comité central du FLN Belaïd Abdelaziz, le Front de l'Algérie nouvelle (FAN) présidé par le transfuge d'El Islah, Mohamed Benabdeslam, le Parti El Adala de Saâd Djaballah, le Parti El Karama du député et dissident du FNA, Mohamed Benhamou, le Front national pour les libertés présidé par Mohamed Zerrouki et enfin le Mouvement populaire algérien de Amara Benyounès, ex-ministre de la Santé, des Travaux publics et ex-vice-président du RCD, ont tous obtenu leur agrément. Pour les autres formations qui ont tenu leur congrès et déposé le dossier, le ministère affirme que l'examen est toujours en cours et que «les résultats seront communiqués ultérieurement». Il faut noter la célérité avec laquelle les services de M. Ould Kablia ont examiné les dossiers des partis qui viennent à peine de tenir leurs assises, à l'image du MPA et du parti El Adala. Tandis que le Front du changement de Menasra semble poser des problèmes à ceux chargés d'examiner les candidatures pour l'activité partisane. On se souvient que le ministère de l'Intérieur lui avait demandé d'apporter quelques correctifs au dossier, comme par exemple le changement du sigle à la demande de Belkhadem. Lequel avait estimé, qu'il risquait d'y avoir confusion chez les lecteurs, le jour des élections puisque les abréviations des noms des deux partis en arabe étaient les mêmes. Ce n'est pas tout. Selon toute vraisemblance, parmi les membres fondateurs du parti de Menasra, figureraient des éléments de l'ex-FIS interdits de créer des formations politiques, selon la dernière loi organique. C'est ce qui expliquerait, peut-être, le retard pris dans la délivrance d'agrément. Par ailleurs, les 8 partis devront donc mettre les bouchées doubles pour collecter les candidatures, si ce n'est déjà en cours, pour s'engager dans la course à l'Assemblée populaire nationale ; dès lors qu'ils ont tous décidé de prendre part aux prochaines législatives. Avec ces huit nouveaux venus, la scène politique compte 31 partis. Cela, si l'on se base uniquement sur le nombre de formations qui siègent à la Chambre basse du Parlement et partant des résultats du conseil constitutionnel après les élections de 2007. Rappelons que jusqu'à présent, 17 partis ont déposé leur dossier au ministère de l'Intérieur, dont 9 sont en attente d'agrément. F. A.