L'Algérie a importé, en 2011, des meubles en bois pour une valeur de 110,6 millions de dollars, contre près de 96,1 millions de dollars en 2010, soit une hausse de 15%. Les quantités de meubles importées par l'Algérie s'élevaient à 106 300 tonnes en 2011, contre 98 000 tonnes en 2010, soit une augmentation de 8,5%, selon des chiffres obtenus par l'APS auprès du Centre national de l'informatique et statistiques des douanes (CNIS). L'Algérie a importé pour une valeur de 35,28 millions de dollars, des meubles utilisés dans les chambres à coucher en 2011, contre 33,79 millions de dollars en 2010, en hausse de 4,4%, précisent les chiffres provisoires du CNIS. Les meubles de cuisine se sont chiffrés à 14,78 millions de dollars l'année dernière contre 7,88 millions de dollars l'année d'avant, enregistrant ainsi une forte hausse de 87,5%, ajoute la même source. Quant aux autres meubles (salons et garnitures), ils ont connu une hausse de 11,25% passant ainsi de 54,43 millions de dollars à 60,56 millions de dollars selon la période de référence. Concernant l'origine des importations algériennes, le CNIS relève que les principaux fournisseurs de l'Algérie sont la Chine avec 64 millions de dollars, suivie de la Malaisie 10,5 millions de dollars, de l'Italie 5,2 millions de dollars, de la Turquie 3,1 millions de dollars, de l'Egypte 617 402 de dollars et enfin de l'Espagne avec 585 731 de dollars. L'Algérie importe aussi de faibles quantités d'autres pays comme la France, la Tunisie, le Brésil ou le Portugal. Etant donné que la production locale ne peut satisfaire la demande nationale en bois, l'Algérie recourt à l'importation de ce produit.Pour réduire la facture des importations algériennes en bois, les industriels comptent relancer ce secteur, en produisant eux- mêmes leurs matières premières. Pour soutenir les entreprises en difficultés financières activant notamment dans le secteur du bois, une aide publique de 140 milliards de dinars a été dégagée. Il s'agit, selon des opérateurs, d'accompagner les entreprises publiques relevant de la SGP-industries manufacturières (IM) à travers un assainissement financier et des crédits bancaires consentis à des conditions avantageuses pour la mise à niveau de ces entreprises, et le lancement de programmes d'investissements. Cependant, il est important, selon Cherif Ahnoudj, cadre dirigeant à la SGP-IM, que les efforts déployés par l'Etat pour redynamiser ce secteur soient accompagnés par l'ensemble des opérateurs publics et privés par la réalisation d'investissements, notamment dans la production des matières premières. «Il n'y a pas de raison que nous restions indéfiniment dépendants de l'importation, alors que nous avons les ressources naturelles pour produire ces matières premières en Algérie», avait-il souligné. Pour le développement de la filière bois, le P-DG du groupe public Wood Manufacture (bois), M. Ali Slimani, suggère la réalisation d'investissements dans la fabrication de panneaux de fibres à densité moyenne (MDF), jusqu'à présent importés. «Nous comptons proposer aux pouvoirs publics la réalisation de projets de fabrication de panneaux MDF en Algérie, pour réduire les importations massives de ce type de bois», avait-il indiqué. Ces panneaux, qu'on retrouve surtout dans l'aménagement et la décoration intérieure, peuvent remplacer tous types de bois noble comme le hêtre et l'acajou et ne coûtent pas cher, avait-il expliqué. Le groupe Wood manufacture (bois), composé de 22 entreprises, couvre les activités de la première transformation du bois, de menuiserie générale, de mobilier domestique et collectif, de construction en préfabriqué, de cabines sahariennes et de la distribution de produits finis. Il assure 5 299 postes de travail et réalise un chiffre d'affaires annuel moyen de 11,9 milliards de dinars. B. A.