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Le libraire phagocyté par la société de consommation
Le livre perd du terrain à Oran
Publié dans La Tribune le 14 - 03 - 2012

De notre correspondant à Oran
Samir Ould Ali

Il y a une trentaine d'années – autant dire une éternité –, il n'était pas rare de rencontrer des jeunes lisant des livres, assis sur les bancs d'un jardin public, des moins jeunes échangeant des polars aux kiosques des Arcades ou, plus généralement, des passants dont le cartable de cuir laissait dépasser un bouquin. Mais à l'époque, il n'était pas difficile non plus de trouver une librairie dans chaque quartier – ou presque – du centre-ville d'Oran. Il suffisait de remonter le boulevard Emir Abdelkader ou de longer les rues Mohamed Khemisti et Larbi Ben M'hidi pour trouver le livre recherché dans l'une des nombreuses librairies ayant une certaine notoriété. Aujourd'hui, le lecteur tend à devenir une curiosité dans un pays qui a quelque peu perdu le sens des priorités. «Avec la fermeture des librairies de l'ex-Sned (Société nationale d'édition et de diffusion) et la reconversion d'autres en commerces plus rentables, il ne reste que quatre ou cinq librairies», observe l'un des plus anciens libraires de la place dont la boutique, située dans le quartier de Miramar, dans le centre-ville, date des années 1970.Et s'il arrive, par miracle, qu'une nouvelle librairie ouvre ses portes (cela s'est produit une ou deux fois ces dix dernières années), c'est que de nombreuses autres auront baissé rideau ou cédé la place à des commerces de nature moins intellectuelle. Il y a quelques années, une librairie ayant pignon sur rue au boulevard Emir Abdelkader, Art et Culture en l'occurrence, avait été transformée en café, et il y a quelques mois à peine, une autre librairie, située avenue de Tripoli celle-là, a été remplacée par une pâtisserie. «Nous sommes toujours fortement dépendants des importateurs pour lesquels le livre n'est qu'une vulgaire marchandise qui, comme le fer ou le ciment, doit rapporter gros», expliquent les rares libraires qui s'entêtent à défendre leur métier et les trop rares espaces qui échappent encore au règne du «commerce du ventre».Il y a, certes, quelques espaces qui croissent sensiblement, mais trop brièvement, grâce aux expositions et salons du livre qui se tiennent sporadiquement à la bibliothèque de la Cathédrale, place Kahina, ou à l'intérieur du Palais de la Culture et permettent aux amoureux du livre de toucher du doigt certains des titres qu'ils auront découverts à travers Internet ou les médias. Toutefois, le paramètre prix fait encore effet de repoussoir. Les livres «restent encore très chers», estime un habitué de ses expositions-ventes à l'occasion d'un des salons qui se sont tenus récemment à la bibliothèque communale. «Les pouvoirs publics devraient accorder plus de facilités et de privilèges aux libraires et importateurs du livre pour que les Algériens renouent avec la lecture et se désintoxiquent un peu de la télévision !», plaide-t-il.Rien de plus que ce que les libraires eux-mêmes revendiquent : une politique de promotion du livre qui rendrait au métier de libraire le rôle d'«éveilleur des consciences» qui a toujours été le sien…


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