Les partis politiques en lice pour les législatives du 10 mai intensifient leurs activités sur le terrain en multipliant meetings et rencontres de proximité. Jeudi, au 5e jour de la campagne, les chefs de parti ont appelé au «changement» et à la «rupture» avec le passé et ce, par un vote «massif» lors du prochain rendez-vous électoral. Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a qualifié, jeudi soir à Relizane, le 10 mai «d'occasion historique pour un changement pacifique». Présidant un meeting dans le cadre de la campagne électorale des législatives, Djaballah a invité l'assistance «à ne pas désespérer et ne pas écouter les partisans du boycott» en allant massivement aux urnes pour «réaliser le changement pacifique». A Mila, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a considéré que «tous les regards étaient braqués sur les élections en Algérie» et qu'il était donc «du devoir de tous de gagner cette bataille électorale pour consacrer les lois du changement qui ne peut souffrir aucune entrave ni aucun report». Le président du parti Jil Jadid, Sofiane Djilali, a affirmé, depuis Oran, que la participation de son parti à ce scrutin constituait un début de parcours pour parachever la construction d'une «Algérie nouvelle». De son côté, le président du Front national pour la justice sociale (Fnjs), Khaled Bounedjma, a indiqué à Aïn Sefra, dans la wilaya de Naâma, que les élections étaient un «passage obligé» pour un vrai changement et une consolidation des institutions de l'Etat algérien. Il a invité les citoyens à une participation «massive» à ce rendez-vous électoral pour pouvoir choisir des «hommes sincères et compétents», rappelant que le programme de sa formation accordait un grand intérêt aux jeunes et apportait des idées à même de permettre une prise en charge des préoccupations de cette frange sociale. A Sétif, le président du Parti national algérien (PNA), Youcef Hamidi, a évoqué, pour sa part, le discours du président de la République du 23 février dernier, soulignant que grâce au chef de l'Etat, la voie était aujourd'hui «ouverte à tous, notamment aux plus jeunes» pour participer aux efforts de développement et de changement, lequel, selon lui, doit être «pacifique, respectueux des règles de la morale et fidèle envers la patrie et les martyrs de Novembre». Les présidents des trois partis composant l'Alliance de l'Algérie verte, MSP, Ennahda et El Islah, Bouguerra Soltani, Fateh Rebaï et Hamlaoui Akkouchi, ont de nouveau plaidé avec insistance, jeudi soir à Tébessa, pour l'instauration d'un régime parlementaire. Un régime qui serait mis en place à travers l'amendement de la Constitution, ont-ils rappelé au cours d'un meeting organisé dans le cadre de la campagne des élections législatives du 10 mai prochain. Intervenant tour à tour, les présidents des trois formations politiques ont considéré que ce régime est «le plus indiqué» pour sortir le pays des «multiples crises qu'il traverse actuellement dans plusieurs domaines, notamment socioéconomique et politique». De son côté, le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, a exprimé sa conviction que les législatives prochaines constituaient «une opportunité réelle pour provoquer un changement idoine sur tous les plans, notamment politique». «Ceux qui refusent le changement cherchent à agir dans l'opacité et à maintenir le statu quo», a lancé Mohamed Saïd lors d'un meeting électoral qu'il a animé à Dellys (Boumerdès), mettant en garde contre ceux qui «distillent le désespoir dans les milieux juvéniles, pour les détourner de leur devoir électoral». Même discours chez le président du Front du changement (FJ), Abdelmadjid Menasra, qui a appelé, à Bouira, les électeurs à ne pas rater l'occasion qu'offre le prochain scrutin législatif en vue de «provoquer, par l'acte de vote, le changement et maintenir l'espoir». Le secrétaire général du Front de la bonne gouvernance (FBG), Aïssa Belhadi, a abondé dans le même sens en affirmant, depuis Tizi Ouzou, que le prochain rendez-vous électoral sera «décisif» car il garantirait «la stabilité du pays et le changement pacifique par la voie des urnes», avant d'appeler les citoyens à voter en masse pour «faire barrage aux partisans de l'abstention». Le président du parti d'Ahd 54, Ali-Faouzi Rebaïne, a appelé, depuis Batna, tous les Algériens à «s'impliquer davantage dans la construction du pays» et à «le préserver des périls qui le guettent». Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a mis en exergue, à Sedrata (Souk Ahras), «la nécessité de reconsidérer et de réformer le système éducatif algérien» et ce, sur «la base de la dimension prise par la société algérienne».