Photo : Sahel Par Bahia Aliouche Les pouvoirs publics ont, durant la dernière décennie, consenti des efforts financiers visant la satisfaction des attentes des salariés et des retraités. C'est le résultat des interventions successives du partenaire social et des organisations patronales. L'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), a, à ce titre, publié en février dernier, un document récapitulatif intitulé: «Les réalisations sociales durant la dernière décennie (2000-2012)» dont une copie a été fournie à la Tribune.Selon l'Ugta: «En une décennie, les salariés et les retraités ont enregistré une amélioration substantielle de leur revenu et de leur pouvoir d'achat. Cette amélioration est le fruit de la constante écoute du chef de l'Etat aux préoccupations du monde du travail». Durant la mandature du président Abdelaziz Bouteflika, 10 tripartites et bipartites ont été consacrées à ce point, soit 35,71% de la totalité des négociations, sur un total de 28 rencontres, précise le document du partenaire social.Au 1er septembre 1998 le Snmg était de 6 000 DA. A partir de janvier 2001 et jusqu'à 2012, le salaire minimum a été revalorisé de 300%, avec une moyenne de deux années d'intervalle, pour atteindre, en 2012, 18 000 DA.Au chapitre du traitement du dossier de la Fonction publique dans le cadre des bipartites, le document de l'Ugta précise que sur un total de 28 rencontres bipartites et tripartites, 14 rencontres ont été consacrées à ce sujet, soit 50% de ces rencontres.La revendication de l'Ugta pour le dossier de la Fonction publique a été, ajoute la même source, concrétisée en 2006, par la promulgation de l'ordonnance n°06-03 du 15 juillet 2006, portant statut général de la Fonction publique. A cet effet, «60 statuts particuliers et 60 régimes indemnitaires ont été promulgués en faveur des salariés du secteur de la Fonction publique», indique l'Ugta, selon lesquels les fonctionnaires ont été gérés dans leur rémunération par 78 valeurs du point indiciaire. L'Ugta, dans sa revendication permanente, a obtenu une valeur indiciaire uniforme de 45 DA dans la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique, adoptée par la 14e bipartite Gouvernement-Ugta du 3 septembre 2007.Depuis la promulgation du premier statut particulier en janvier 2008, la revalorisation des rémunérations dans le secteur de la Fonction publique a touché 1 800 000 fonctionnaires et agents publics.A titre d'exemple, les revalorisations s'élèvent entre 5 961 DA et 24 665 DA pour les différents grades du Corps communs aux institutions et administrations publiques, entre 4 328 DA et 7 119 DA pour les ouvriers professionnels, conducteurs d'automobiles et appariteurs et entre 3 903 DA et 6 687 DA pour les agents contractuels.S'agissant de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Formation et enseignement professionnels, les revalorisations s'élèvent respectivement, entre 21 234 DA et 169 344 DA, entre 5 904 DA et 22 567 DA et entre 5 804 DA et 19 845 DA. Pour ce qui du secteur économique (public et privé), l'Ugta précise que les accords salariaux conclus, durant la période allant de 1990 à 1999, ont touché un effectif global de 2 213 000 salariés. Ces accords ont généré un taux moyen d'augmentation de 42% englobant les augmentations des salaires, des primes et des indemnités. Durant la période 2000-2012, les accords conclus dans le secteur économique (public et privé) ont touché un effectif global de 3 844 798 salariés dont 2 582 462 salariés dans le secteur public et1 262 336 salariés dans le secteur privé, générant ainsi un taux moyen d'augmentation de 54% englobant les augmentations des salaires, des primes et des indemnités.L'Ugta n'a, également, cessé d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur l'amélioration de leurs conditions de vie et de leur pouvoir d'achat pour une vie décente, notamment à travers 9 bipartites et 8 tripartites, et ce depuis la première bipartite d'octobre 1990.Durant cette dernière décennie, le dossier des retraites a été traité par 2 bipartites et 3 tripartites.A la veille de la tripartite de septembre 2011 qui a notamment abouti au relèvement du salaire minimum garanti, dans le sillage des différentes augmentations de rémunérations intervenues dans la Fonction publique et dans le secteur économique, le président de la République avait ordonné au gouvernement de préparer un dossier pour faire bénéficier les retraités d'une amélioration de leur pouvoir d'achat.L'Ugta a présenté une série de demandes visant à revaloriser le minimum du montant de la retraite, à revaloriser la compensation des anciennes pensions de retraites, à actualiser l'indemnité versée à la femme au foyer, et à revaloriser les petites pensions ainsi que les allocations de retraites.En sus de l'augmentation du montant du Snmg, passant de 15 000 DA à 18 000 DA, à compter du 1er janvier 2012, et par conséquent du minimum du montant de la pension équivalent à 75% du nouveau montant du Snmg soit 13 500 DA. Le Conseil des ministres, réuni le 18 décembre 2011 sous la présidence du chef de l'Etat, a décidé de relever à 15 000 DA toutes les pensions et allocations de retraites inférieures à ce montant, d'augmenter de 30% les pensions de retraites dont le montant est égal à 15 000 DA, d'augmenter de 28% à 24% les pensions et allocations de retraites dont le montant est supérieur à 15 000 DA et inférieur à 30 000 DA, d'augmenter de 22 % à 20% les pensions et allocations de retraites dont le montant est supérieur à 30 000 DA et inférieur à 40 000 DA et de 15% pour celles dont le montant est égal ou supérieur à 40 000 DA.Ces augmentations touchent 2 400 000 retraités salariés et non salariés et ont été financées par le budget de l'Etat avec un impact annuel de 63 milliards de dinars, précise le document de l'Ugta.