Synthèse de Ziad Abdelhadi Notre facture alimentaire s'alourdit d'année en année, et face à la crise alimentaire mondiale qui risque de perdurer, l'objectif d'une autosuffisance des besoins constitue une priorité pour se mettre à l'abri de lourdes conséquences. Le pays a les moyens d'y parvenir à condition d'exploiter les énormes potentialités agricoles qu'il détient. Pour ce faire, la mise en place d'une nouvelle politique agricole ou de stratégie de production devient tout à fait indiquée. Dans cette optique, le ministre de l'Agriculture Rachid Benaïssa s'évertue, depuis peu, à défendre la stratégie adoptée dans ce sens par son département. Il était jeudi dernier dans la wilaya de Sétif, dans le cadre d'une visite de travail entamée la veille, à la rencontre des agriculteurs pour expliquer sur quoi elle repose et à quelles fins utiles. Leur expliquant en substance que le pays «possède les moyens nécessaires pour affronter cette crise» qui doit être perçue comme un «avertissement» exigeant la mobilisation de tous les acteurs du secteur agricole. Des déclarations reprises par l'APS. Toujours au sujet de sa visite dans cette wilaya, Benaïssa a révélé que la wilaya de Sétif a été choisie pour le lancement, sur le terrain, de cette politique de renouveau de l'économie agricole, notamment en matière de production de céréales, principale culture de la région. «Ce qui va requérir davantage d'efforts de la part des céréaliers de la région comme aussi de ceux des autres wilayas à vocation céréalière, en vue d'améliorer les rendements à l'hectare», a souligné le ministre. Et d'ajouter qu'à travers cette stratégie, le gouvernement œuvre à mettre les professionnels de la terre en position de «relever les défis», en leur facilitant l'accès aux crédits et en leur assurant l'approvisionnement en semences nécessaires pour mener à bien leur campagne labour-semailles. Rappelons par ailleurs qu'au cours de cette visite de travail, le premier responsable du secteur a présidé une rencontre régionale consacrée à la céréaliculture, à laquelle ont pris part les directeurs des services agricoles et des Chambres d'agriculture, les responsables des caisses de mutualité agricole et des cadres du secteur issus de 19 wilayas de l'est du pays. A cette occasion, Rachid Benaïssa a, une nouvelle fois, rappelé la nécessité de faire de la sécurité alimentaire «l'un des piliers de la souveraineté nationale et un élément essentiel de sa consolidation». Et de soutenir : «Il faut préférer le blé produit localement au blé importé.» Pour ce faire, le département ministériel ambitionne, dans le cadre du renouveau de l'économie agricole et rurale, de «renouveler aussi la vision et les méthodes de travail en impliquant l'ensemble des intervenants dans le secteur de l'agriculture», a annoncé le ministre. Soulignons enfin que le ministre de l'Agriculture et du Développement effectuera des visites de travail similaires dans d'autres wilayas du pays.