Au moins 13 citoyens sahraouis ont été blessés et deux autres ont été arrêtés par les forces d'occupation marocaines, à la suite d'une manifestation pacifique organisée par des citoyens sahraouis dans la ville occupée de Laâyoune, le week-end dernier, selon des informatisons en provenance des territoires occupés, rapporte une dépêche de l'agence SPS. La même source indique que les forces de répression marocaines ont attaqué brutalement des dizaines de citoyens sahraouis, qui protestaient contre l'arrestation d'un enfant mineur en raison de sa participation à une manifestation pacifique organisée par les étudiants de premier cycle de Laâyoune 3, à la croisée des chemins entre Ras Al Khaimah, Tan Tan et Mezouar. Et d'ajouter, que les forces de répression marocaines ont déployé des engins paramilitaires et entouré les manifestants de tous les côtés, avant qu'ils ne donnent l'assaut à la maison d'un sahraoui, blessant ses occupants. La même source fait part de témoignages diffusés par la télévision sahraouie, samedi soir, dans lesquels un certain nombre de citoyens sahraouis ont indiqué que les forces marocaines de police étaient armées d'épées, n'ont pas eu d'égards ni pris en compte les conditions dans lesquelles vivait Mme Aghlilah Hallab, et ont proféré des propos racistes, affirmant qu'elles étaient immunisées par des ordres des autorités supérieures. Les forces d'occupation ont également procédé à l'arrestation de Embarek ould Aekak et Ali Salem Ould Alkouri, suite à la manifestation, et les ont transférés à la sûreté de wilaya où ils ont été maltraités et ont subi une enquête prolongée. Ces arrestations viennent prolonger la liste des détenus sahraouis dans les geôles marocaines, notamment à Salé (près de Rabat), où croupissent 23 prisonniers politiques arrêtés suite aux manifestations de Guedim izik par les forces marocaines, le 8 Novembre 2010. Une association marocaine des droits de l'Homme a lancé, jeudi dernier, un appel à l'intervention urgente du ministre de la Justice marocain, M. Mustafa Ramid, pour la libération des prisonniers politiques sahraouis et des 23 détenus sans jugement à «la prison locale 2» à Salé (près de Rabat), depuis plus d'un an et quatre mois. Selon l'agence SPS, l'association a précisé que cette demande intervient suite à la demande du comité des détenus sahraouis : «Compte tenu de la série de violations et des abus qui ont touché les droits des prisonniers, le bureau central a appelé à une intervention d'urgence afin de les libérer et de respecter les règles de droits.» Cela intervient en dépit d'une résolution du Conseil de sécurité qui, le 24 avril, a épinglé le Maroc l'accusant d'entraver le travail de sa mission chargée d'organiser le référendum au Sahara occidental (Minurso). L'ONU avait également demandé au Maroc «d'améliorer la situation des droits de l'Homme» au Sahara Occidental. A. R.