Photo :Riad Par Amirouche Yazid Dans une déclaration de son premier secrétaire, Ali Laskri, le Front des forces socialistes (FFS), a mis en évidence, les faits induits par le dernier scrutin législatif. Mettant de côté le cas des contestations internes, le parti préfère établir le bilan de sa participation, notamment dans sa finalité de «remobilisation citoyenne», ainsi que ses perspectives politiques et organiques. Le tout sur fond d'inquiétude quant à la situation politique du pays où «prédation, violence, et dépérissement moral prolifèrent à l'ombre de l'autoritarisme d'Etat».Pour y faire face, le FFS plaide pour des outils politiques plus efficaces. Autrement dit, il compte y maintenir le cap de la mobilisation citoyenne favorable à ses valeurs politiques. Le parti, qui se réjouit du potentiel de sympathie qu'il a suscité au sein de la population, apporte, à l'occasion, une réponse à ceux qui lui reprochent une tiédeur de son discours vis-à-vis du régime. Le FFS déclare, à ce propos, avoir pris la décision de participer aux législatives «en connaissance de cause». A partir de cette conviction, le vieux parti d'opposition en Algérie, relève qu'il est «inutile de nous attarder dans la dénonciation répétitive et stérile d'un système de fraude, dont les instruments résident essentiellement en amont : dépolitisation brutale et délibérée de la société sur des années, élaboration de lois électorales sur mesure, contrôle du fichier électoral, dispositif d'encerclement médiatique et d'intimidation de l'électorat et/ou des représentants des candidats, rôle de l'argent sale, partialité de l'administration, orientation du vote des corps constitués… ». Et après un tel rappel, Ali Laskri soutient que le dispositif du régime «se combat par des moyens autrement plus efficaces que l'éternel ‘'bendir creux‘' de la dénonciation médiatique». Une manière de répondre à ceux qui reprochent au parti d'avoir abandonné sa traditionnelle radicalité dans la dénonciation du pouvoir et ses fraudes. Le FFS souligne qu'il est plus sérieux d'œuvrer pour forger «les instruments politiques et pacifiques de mise en échec de ce dispositif par la remobilisation de la population, la reprise de confiance dans l'action citoyenne…». Au sujet des récentes rencontres régionales organisées par le parti, Ali Laskri note qu'«elles ont pour but de capitaliser l'élan de sympathie né de la campagne électorale, de renforcer l'implantation et l'organisation du parti et de préparer les prochaines électorales dans de meilleures conditions».Sur la situation politique du pays, le FFS, qui fait état d'un «temps des incertitudes», estime que «la situation politique née au lendemain des élections du 10 mai 2012 est inédite et complexe». Raison pour le parti de s'interroger sur les conséquences et les implications des résultats des législatives. Pour le FFS, «il est des victoires électorales, il est des majorités parlementaires dont on ne sait apparemment que faire, même si elles paraissent numériquement écrasantes; des décisions et des mesures politiques attendues depuis la proclamation des résultats officiels par le Conseil constitutionnel tardent à voir le jour».