L'amélioration, au sein de l'équipe algérienne, devrait provenir de la concurrence et de l'émulation. Dans cet esprit, la fin du monopole serait un grand acquis, dont il faudrait mesurer l'impact positif sur le parcours de la sélection. Le football ne se commande pas d'un seul coup de baguette. Parfois, il a, bien sûr, besoin d'une certaine rupture, de prendre un autre chemin. Mais, comme toute source d'effort et de surpassement, il aura toujours l'obligation de se remettre en question, de découvrir d'autres espaces, de nouvelles explorations. A mi-chemin des modèles, la sélection algérienne tient, aujourd'hui, à dégager de nouveaux horizons, à s'assumer, à travers de nouvelles prérogatives. Ça ne peut pas être une révolution, mais plutôt une «recomposition» des hommes et des moyens. Une manière de se relancer? Certainement oui, mais surtout sur des terrains qu'elle n'avait pas, peut-être, empruntés auparavant. Au fait, elle devrait avoir ses propres arguments et ses convictions personnelles, pour pousser son rocher au sommet. Elle ne devrait, d'ailleurs, rien inventer en cela. Elle ne fera, au contraire, que s'y attacher. Parfois, on a l'impression que jamais un terrain ne nous a semblé plus connu et plus proche que celui de la sélection, plus étranger et plus familier, plus délicat et plus commun! C'est sa manière, au fond, d'exister. Quelque part, c'est aussi sa raison d'être. Reste à savoir si elle peut se transcender, forcer sa nature, ajouter justement, une dimension technique à ses aptitudes tactiques et physiques.
Les nouvelles valeurs… L'on sait que l'amélioration, dans ce contexte aussi particulier, devrait provenir de la concurrence et de l'émulation. Dans cet esprit, la fin du monopole serait un grand acquis, dont il faudrait, justement, mesurer l'impact sportif sur le développement de l'équipe. Il y a encore du chemin à faire, pour que tous les voyants soient au vert. Devant le Mali, et malgré la défaite dans le derner quart d'heure, dans des conditions épouvantables, elle n'a pas manqué de laisser entrevoir des motifs de satisfaction. Au niveau du jeu et d'un certain esprit de créativité. Elle avait prouvé qu'elle est capable de se faire une raison qui dépasse le côté de la discipline du jeu. Pendant longtemps, on lui reprochait, justement, une certaine passivité au niveau de la création du jeu. Et si elle parvenait à s'imposer, c'était essentiellement par réalisme et efficacité. La manière n'était pas souvent présente. Elle était efficace, mais elle n'était pas «belle». Il lui manquait toujours quelque chose, qui pourrait donner une certaine aération à son jeu. D'une manière ou d'une autre, elle ne pouvait se contenter d'être performante uniquement dans la résistance et la combativité. Savoir se battre, savoir soutenir un siège ne devrait nullement empêcher de développer un jeu offensif. Dans un domaine beaucoup plus créatif, on ne devrait pas, non plus, être avare de son effort. Aujourd'hui, il n'est plus possible de gagner, si un secteur dans lequel on s'exprime ne fonctionne pas. Que ce soit le physique, la stratégie, ou bien la technique et le mental. Pour réussir quelque chose d'important, il faut posséder autant de qualités. Ce qu'on a vu, et ce qu'on a pu apprécier, face à la Gambie, met l'accent sur la vocation que devrait, désormais, avoir l'équipe d'Algérie. Ce n'est pas l'idéal. Forcément. Mais nous avons l'impression que beaucoup de choses semblent changer, notamment au niveau du jeu : l'émergence de certains joueurs, de qui on attend beaucoup et à travers lesquels on imagine la dimension que prendrait, justement, l'équipe. Une dimension qui aura également une plus grande signification, lorsqu'elle saura, en même temps, protéger les valeurs anciennes, tout en préconisant le développement de valeurs nouvelles. Les unes se nourrissant des autres, et réciproquement, pour entretenir le groupe à un haut niveau. Cette exigence peut-elle être lourde à assumer ? S'il emprunte des chemins tortueux, l'avenir de l'équipe nationale peut être également aussi dégagé qu'une longue avenue, qui trace son parcours comme une presque parfaite ligne droite. Tout ce qu'elle peut connaître, tout ce qu'elle peut vivre fait partie de son destin. L'on se dit qu'un nouveau cycle va commencer. Tout l'indique, d'une façon ou d'une autre. D'ailleurs, elle n'en a plus, aujourd'hui, le choix. Elle est forcément dans l'obligation de se doter de nouvelles ressources, surtout quand son football, proprement dit, ne semble plus suffire. Avant d'être louée ou huée, destin des équipes qui tiennent toujours à se remettre en cause, elle donne l'impression d'être prête à s'impliquer profondément dans la concrétisation de ses projets. Peut-elle changer sans se retenir ? Sa grandeur ne pourrait avoir de signification que lorsqu'elle est mise à rude épreuve. C'est pourquoi nous aimerions bien la juger avec beaucoup de… générosité ! Quand on a le fond, la différence se fait dans la variété des solutions. Face aux nouveaux adversaires que lui fixera le tirage au sort du dernier tour, l'équipe d'Algérie aurait besoin de réponses collectives, et surtout de ne rien lâcher, car tout reste possible. Même jouer pour gagner... le titre. Au-delà de tout ce qu'il devrait représenter comme enjeu et, par conséquent, exigence de résultat, de la CAN-2013 ou du mondial-2014, cela devrait constituer, au fait, une belle histoire, susceptible de remettre les «pendules» à l'heure de la vérité. Un nouveau chapitre, une nouvelle page concernant un groupe de joueurs et leurs entraîneurs, qui se donnent, aujourd'hui, le droit de défier les grands moments. L'Algérie sera fixée sur son prochain adversaire à l'issue du tirage au sort, prévu le 4 ou le 5 juillet à Johannesburg (Afrique du Sud). Le dernier tour qualificatif à la CAN-2013 se déroulera en aller et retour, en septembre et octobre prochains.