[image] Photo :Riad Par Amirouche Yazid Le secrétaire général du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem, repart au front. Et promet un responsable de parti qui ne fera «plus de crédit à personne». Sur l'évolution de la crise organique du parti, Abdelaziz Belkhadem a exclu l'idée d'un congrès extraordinaire du FLN. Pour l'ancien chef du gouvernement, la tenue d'un congrès extraordinaire ne peut avoir lieu que dans deux cas. Soit sur demande de deux tiers du Comité central, soit sur convocation du président du parti. Les deux cas ne sont pas à l'ordre du jour, estime Belkhadem. Ce dernier révélera cependant la tenue en septembre d'une session qui sera dédiée à la préparation des élections locales prévues au mois de novembre prochain. S'exprimant au lendemain de la tenue de la session ordinaire du Comité central de l'ancien parti unique, Belkhadem s'est montré offensif dès son apparition, hier, au siège du parti, sis à Hydra pour animer une conférence de presse. Le SG du FLN n'a ménagé personne. Il a, en effet, soldé ses comptes avec ses opposants. Il s'est adonné aussi à des attaques frontales contre des titres de la presse nationale. «J'avais l'obligation de préserver les rangs du parti. Maintenant qu'il n'y a plus de crainte sur le FLN, je ne serai plus laxiste», a déclaré Abdelaziz Belkhadem à l'entame de son intervention. Est-ce à comprendre qu'il va se venger de ses adversaires au sein du parti ? Belkhadem dira qu'il ne va pas se venger des frondeurs. Il promet néanmoins «d'appliquer la réglementation du parti dans toute sa rigueur». Il précisera par ailleurs que «l'exclusion des contestataires est du ressort du congrès du parti». Mais, à l'égard de ses opposants, Belkhadem veut tourner définitivement la page. Désormais, fulminera t-il, «ils n'ont pas le droit d'utiliser le sigle pour contester». Il rappela à ce propos que «la majorité des membres du Comité central ont accordé leur confiance au secrétaire général par la voie démocratique. Malheureusement les contestataires, qui sont très minoritaires, n'ont pas accepté». Tout en réduisant les affrontements de vendredi dernier à une «divergence de procédure», Abdelaziz Belkhadem se défend en indiquant que «251 des 313 membres du Comité central réunis vendredi et samedi à Sidi Fredj se sont prononcés en faveur de son maintien à la tête du parti». Dans sa réponse à ses opposants du CC, qui remettaient en cause l'authenticité de la liste de confiance renouvelée, Belkhadem les invite «à publier leur liste». Se référant toujours à la règle de la majorité, le chef du FLN insiste à dire que «les partisans de ma destitution n'ont pas été en mesure de présenter une motion de retrait de confiance approuvée par une majorité des membres du Comité central». Belkhadem est revenu par la suite aux affrontements enregistrés au premier jour de la session du CC, pour déclarer que «ses partisans ont répondu par la force à ceux qui ont usé de la force». A. Y.
«Il doit y avoir une relation avec 2014» «Il doit y avoir une relation avec 2014». C'est ce qu'a soutenu hier, le secrétaire général du FLN sur les causes de la crise que couve l'ancien parti unique qui sortait pourtant d'une victoire éclatante lors des élections législatives. Pour appuyer un tel propos, Abdelaziz Belkhadem ne donne pas d'arguments. Il se réfère à ce que disent ses …adversaires. «C'est certain que ce qui se passe a un lien avec 2014, puisque des frères se font plaisir d'apparaitre sur des chaînes satellitaires pour dire qu'ils vont me barrer la route en 2014». Le secrétaire général du Front de libération nationale n'en dira pas plus sur ses intentions de briguer le poste de premier magistrat du pays à l'occasion des élections présidentielles prévues en 2014. Abdelaziz Belkhadem évoque une procédure organique à respecter. «Il faut savoir que c'est le Comité central qui approuve et entérine le candidat du parti aux présidentielles. Mais, pour le moment, il faudrait attendre qu'on y arrive à 2014», explique Belkhadem, qui invite les gens à «ne pas se précipiter». Sur le même sujet, le SG du FLN se déclare patient. «Le jour où j'aurais des intentions présidentielles, je l'exprimerais», a-t-il annoncé.à propos du retard pris dans la constitution d'un nouveau gouvernement après les élections législatives du 10 mai dernier, le chef du FLN nie tout lien avec la crise que couve le parti. «Il n'y a aucun rapport», a tranché Belkhadem. Sur la composante de ce gouvernement, Belkhadem a défendu l'idée d'un «gouvernement élargi à d'autres forces politiques qui convergeront sur un programme à appliquer».