Après son succès haut la main (4 à 0 face à l'Eire), l'équipe de Vicente Del Bosque a rendu une copie des plus décevantes, face aux croates. Vainqueurs sur le fil (1 but à 0), les coéquipiers de Jesus Navas, buteur à la 88e minute, n'ont pas réussi à «maîtriser» des vis-à-vis décidés à réaliser le hold-up parfait du groupe «D» La confiance des champions d'Europe en titre a pris un sérieux coup, après cette rencontre face à Gordon Schildenfeld et à ses compères. Le défenseur des «Damiers», qui a tenu la baraque à lui seul en défense, en annihilant toutes les tentatives des camarades de Fernando Torres, resté muet pour ce match. En milieu de terrain, leur véritable point fort, les Ibériques n'ont pu (véritablement) prendre l'ascendant sur Luka Modric et compagnie, même s'ils ont réussi à confisquer le ballon, comme à leur habitude. Trop prévisibles dans leur jeu, manquant parfois d'altruisme, ou cherchant à trop en faire, les espagnols ont péché, comme l'illustrent cette domination stérile, ces des phases de jeu non conclues. Deux petites occasions à se mettre sous la dent, en première mi-temps, qui étaient les œuvres d'Andrés Iniesta (passeur décisif), après un quart d'heure de jeu ; puis de Sergio Ramos (24'),, qui n'ont pas réussi à trouver le chemin des filets. En manque de fraicheur physique, les Espagnols ont - contrairement à leurs habitudes- subi le jeu par moments. Notamment dans le second acte, où ils ont dû s'en remettre à leur gardien, Iker Casillas, pour avorter les tentatives de Perisic (69', 79') et Rakitic (59'). Dans les travées du PGE Arena, à Gdansk (Pologne), les inconditionnels de la «seleccion» sombraient, petit à petit, dans le doute que les coéquipiers de Mandzukic, qui n'est pas parvenu à faire trembler les filets, cette fois, semaient, au fil des minutes, dans leurs têtes et dans celles des joueurs de la «Roja» jusqu'aux ultimes secondes de la partie, quand Cesc Fabregas a délivré un amour de ballon piqué par-dessous la défense Croate, qui s'est inclinée, face au génie d'Iniesta, qui contrôle de l'épaule et remet en retrait pour Navas, qui frappe dans le but vide de Stipe Pletikosa, pour propulser son team en quarts. Au même moment, la «Squaddra Azzura» venait à bout de l'Irlande du Sud, sur le score de 2 buts à 0. C'est Antonio Cassano qui ouvrira la marque, après 35 minutes de jeu, en reprenant de la tête un coup de pied de coin frappé par Andrea Pirlo, qui assiste (sur corner toujours), à la dernière minute du match (90') Mario Balotelli, qui catapulte le ballon, d'une puissante reprise acrobatique, dans la cage de Shay Given, qui n'a pu que constater les dégâts. Grâce à leur sang froid, les joueurs de la «Nazionale» sont assurés d'être dans le «grand huit» au prochain tour. Les transalpins préfèrent fêter ça avec du champagne, au lieu de manger du «Biscotto», il faut dire. Quant aux représentants de la Péninsule Ibérique, ils ont eu très chaud et doivent montrer le visage escompté, celui de Champions du monde, s'ils veulent réussir la passe à trois. M. T.