Photo : Riad Par Amirouche Yazid Le Front des forces socialistes (FFS), qui tient depuis hier une session ordinaire de son Conseil national, réclame «des mesures d'ouverture politiques sérieuses». Même si les points d'ordre organique devaient dominer les travaux de cette session, la déclaration du premier secrétaire du parti n'a pas manqué cependant d'évoquer les questions d'ordre politique. Pour Ali Laskri, «il y a nécessité et urgence à prendre des mesures d'ouverture politiques sérieuses». Le FFS déclare, à cet effet, qu'il «est illusoire de penser que le score hégémonique du FLN est suffisant pour sortir des impasses du système». Le vieux parti d'opposition rappelle, à l'occasion, le message qu'il avait adressé il y a une année aux décideurs. «N'ayez pas peur du changement ! Cessez de vous laisser guider par la peur du changement», est-il souligné. Aux soupçons de «compromission» qu'il ne cesse de subir, le FFS s'en défend. Il soutient que «les valeurs et les principes de notre parti sont plus que jamais d'actualité et plus que jamais respectées. Que sa stratégie politique, élaborée au sein de ses instances, de toutes ses instances, va dans la bonne direction. Elle a été actualisée, adaptée et réélaborée en intégrant l'irruption du ‘'printemps‘' arabe dans la région». Sont également inscrits à l'ordre du jour, l'évaluation des élections législatives ainsi que l'examen des cas d'indiscipline enregistrés dans le sillage du scrutin du 10 mai 2012. Concernant ce dernier point, il est attendu que le Conseil national prenne la décision d'introduire les personnes en question devant la commission de médiation. Il s'agit de Karim Tabou, ex-premier secrétaire national, et de Farid Khellaf, ex-premier responsable de la fédération de Béjaïa, qui sont suspendus par la direction du parti.A l'occasion de cette session, Ali Laskri n'a pas pris de gants pour répondre aux anciens premiers secrétaires, Mustapha Bouhadef, Ali Kerboua et Djoudi Mammeri, signataires, mercredi dernier, d'une déclaration dans laquelle «est dénoncée la dérive» de la direction nationale. «Quant à ces ‘'ex‘' en rupture avec le parti depuis près d'une décennie, je les défie de quitter leur retraite dorée et de se présenter dans leurs fédérations. Ils auront ainsi l'occasion d'affronter les militants qui les ont porté et qu'ils ont honteusement abandonnés par la suite», a lancé Ali Laskri. Par la voix de son premier secrétaire, le FFS s'indigne contre «une campagne qui vise à le déstabiliser». Pour Ali Laskri, «oui, la direction du parti est prioritairement ciblée, le président lui-même n'est pas épargné», estime Laskri. Et de dénoncer «des janissaires de la plume qui dictent, à coup d'éditoriaux où le mensonge factuel le dispute à l'impudeur et à l'impudence des commentaires, la nouvelle feuille de route à des ‘'militants'' félons pour salir le dernier des historiques…»Le FFS annonce, par ailleurs, la tenue prochainement d'une session extraordinaire de son Conseil national en vue de trancher la question de la participation du parti aux futures élections locales. Le chargé de communication du FFS, Chafaâ Bouaiche, ne cache pas, à ce propos, que l'option «d'une participation est la plus plausible». Le parti compte néanmoins adopter, à l'occasion, un code électoral dans lequel il sera probablement question des critères à privilégier dans le choix des candidats.