Avec le flux de touristes qui arrivent des quatre coins du pays, Annaba connaît une augmentation sensible de la consommation, tous produits confondus, ce qui a amené les autorités à renforcer les services de contrôle durant cette période estivale propice aux intoxications alimentaires. Ainsi, les brigades mixtes des services d'hygiène en collaboration avec l'inspection vétérinaire et les bureaux communaux ont effectué durant les mois de mai et juin- bilan arrêté au 15 du mois courant- 4 170 interventions qui ont ciblé différents commerces sur le territoire de la wilaya, particulièrement au chef-lieu et sur les plages ouvertes à la baignade. De ce bilan, il ressort que la plupart du temps les infractions relevées ont trait au non-respect des règles d'hygiène, aux conditions de conservation et d'exposition des denrées alimentaires ainsi qu'à la non-conformité de l'étiquetage et à des produits impropres à la consommation. Deux cent cinquante-six procès-verbaux (PV) assortis d'amendes ont été dressés et des poursuites judiciaires ont été engagées contre des commerçants récidivistes qui avaient été auparavant sanctionnés mais qui ont persisté dans leur comportement. Trente-trois locaux commerciaux ont fait l'objet de fermetures administratives pour exercice illégal d'activités non conformes aux articles inscrits sur le registre de commerce ou pour vente de marchandises périmées ou impropres à la consommation. Pour les saisies, les services de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes dépendant de la direction du commerce ont eu à confisquer 5 tonnes de produits divers, viandes rouges, viandes blanches, tomates en conserve, jus et cosmétiques suite au prélèvement de 88 échantillons effectués sur ces produits ; les analyses en laboratoire ont établi que la consommation des produits en question représente un danger certain pour la santé publique. Les contrôles et les saisies sont effectuées uniquement au niveau des commerces établis, les autres c'est-à-dire ceux activant dans l'informel ne sont pas concernés, ce qui limite et réduit l'impact des mesures prises ainsi que les efforts consentis par les services de l'Etat. En effet, des marchandises de toutes sortes et d'origine douteuse inondent le marché local et on ne se soucie guère de leurs conditions de conservation, encore moins de leur date de péremption.