La secrétaire générale du Parti des travailleurs était, dans la matinée d'hier, à Constantine où elle a tenu à commémorer le 22e anniversaire de la création de la formation politique avec l'ensemble des cadres et militants de l'est du pays. Elle insistera sur l'importance de l'événement en faisant un rappel du long cheminement dans la clandestinité du Parti des travailleurs et des grands sacrifices consentis par ses militants, dont beaucoup auront souffert dans leur chair de cet engagement indéfectible et sincère parce que puisé au plus profond des aspirations populaires et des masses laborieuses.Pour Louisa Hanoune, «cet anniversaire est doublement important dans la mesure où pour le peuple algérien il coïncide avec le 50e anniversaire du recouvrement de sa liberté» pour enchaîner sur une autre liberté, celle issue de la révolution d'octobre 88 qui aura, grâce au sacrifice de plus de 500 jeunes Algériens, abouti à l'avènement de la démocratie et d'une dynamique qui enclenchera le processus qui en constituera l'architecture : liberté d'expression politique, de la presse qui en seront le soubassement essentiel. Dans le même ordre d'idées, elle reviendra donc sur les conditions de la création du parti qu'elle dirige et de la tenue du premier congrès constitutif, discourant de manière exhaustive sur les principes essentiels et statutaires auxquels devait être astreint tout militant qui choisit d'intégrer le PT. «Ce congrès sera dans le monde le premier du genre à être tenu par une organisation des travailleurs et ce sera, par ailleurs, à partir de cette date que s'est posée l'inéluctabilité de politiser l'action de l'organisation après qu'elle eut abandonné la clandestinité», soulignera la SG du parti. Elle précisera que le PT n'a pas cherché à s'embarrasser d'états d'âme au sujet des sensibilités politiques diverses des militants dès lors que le point de convergence restait la protection et la préservation des acquis des masses laborieuses. Hanoune estime que le Parti des travailleurs pèse plus lourd sur l'échiquier politique «mais que toutefois étant constamment victime de la fraude, dont celle monstrueuse du 10 mai dernier, une grande partie des suffrages qui sont exprimés à son profit sont détournés au profit du Front de libération nationale. Quoi qu'il en soit, notre ancrage est là et bien là. Aux législatives de 1997, le parti a obtenu 4 sièges pour une première participation et son évolution allait être constante, 21 en 2002, 26 en 2007 et 24 en 2012 (rappel de la fraude. Ndlr)» et est affirmative en évoquant des militants encartés cotisant mensuellement pour permettre au PT de garder intacte son indépendance. «Une contribution unique qui fait que l'indépendance de la formation ne risquera jamais d'être érodée, car est-il besoin de le souligner, que toute indépendance politique ne saurait être réelle que si celle-ci ne relève pas d'un financement extérieur. Nos élus à l'APN en sont conscients et ristournent une partie de leurs émoluments au parti». Ce qui est loin d'être évident, sinon comment expliquer les transfuges du PT, qu'elle n'a eu cesse de dénoncer. D'ailleurs elle n'a jamais cessé d'appeler à la promulgation d'une loi sur le nomadisme politique.À la fin de son intervention, la SG du PT donnera la parole aux représentants de wilaya dont la particularité est d'appartenir dans leur majorité à l'Ugta.