«J'aimerais bien investir dans d'autres secteurs. Le produit algérien est très estimé ici en Indonésie. Les autorités algériennes doivent faciliter les importations vers ce pays si elles veulent augmenter le volume des exportations hors hydrocarbures.» Ces propos ne sont pas d'un homme d'affaire indonésien mais d'un Algérien résidant en Indonésie qui importe d'Algérie de l'huile d'olive. Il s'agit de Kamel, ce jeune natif de Sidi Moussa, dans la wilaya de Blida. Après un long séjour en Australie, Kamel B. a décidé, il y a cinq ans, de s'installer en Indonésie. Après, avoue-t-il, avoir occupé de multiples et différents emplois à Djakarta, ce jeune Algérien, qui maîtrise parfaitement l'anglais et la langue locale, a décidé de «s'aventurer», comme il le dit, dans le business. «En connaissance du marché local, et vu que l'huile d'olive italienne et celle syrienne sont loin, en termes de qualité, derrière l'huile d'olive algérienne, j'ai décidé de l'importer ici en Indonésie», a-t-il déclaré d'emblée. Marié avec une Indonésienne, Kamel, la trentaine passée, nous a indiqué que le marché indonésien est des plus importants et que d'autres secteurs peuvent être exploités par divers investisseurs algériens. «La présence chinoise, qui envahit de plus en plus ce pays, ne me fait pas peur. Les Algériens sont d'excellents négociateurs», soutient-il. Saisissant l'occasion au vol, notre interlocuteur a tenu à faire savoir que les banques algériennes doivent aider et faciliter la tâche aux exportateurs hors hydrocarbures. «Franchement, toutes les difficultés que je rencontre dans mon business, c'est au niveau des banques algériennes. Les opérations de transfert sont lentes. Ici time is money…», ajoute-t-il. Et de souhaiter investir dans d'autres secteurs pour faire connaître les produits algériens, qui sont, précise-t-il, jugés de bonne qualité par les Indonésiens. «Pour peu que les pouvoirs publics nous aident», espère-t-il.