Photo : Riad Par Sihem Ammour La 13ème édition du Salon international du livre d'Alger (SILA) a été marquée cette année par la multiplication de nouveaux titres de la part des maisons d'édition nationales, qu'elles soient étatiques ou privées. Ainsi, au stand de l'ENAG, en comparaison des années précédentes, un plus grand nombre de nouvelles publications est proposé, dont en littérature, la trilogie de Mohand Amokrane Kheffache, Une enfance kabyle, Une adolescence à Alger et Mémoire d'une adolescence volée. Kamel Yahiaoui, directeur central de l'édition et de la distribution de l'ENAG, explique à ce sujet que «les nouvelles directives des organisateurs de cette manifestation on eu comme principale conséquence d'écarter les importateurs au profit des maisons d'édition. Par ailleurs, la limitation du nombre de livres vendus a contraint les différentes maisons d'édition à diversifier leurs offres, d'où la multitude de nouvelles publications». Concernant les éditions ENAG, il précise que la grande nouveauté cette année est la multiplication des titres pour la littérature jeunesse. Il estime que «la tranche d'âge entre 11 et 15 ans était délaissée par la plupart des maisons d'édition algériennes et il y avait un véritable déficit dans ce domaine. Afin de pallier ce manque, l'ENAG a acheté des droits d'édition de maisons étrangères afin d'imprimer ici en Algérie plein de nouveaux titres de littérature jeunesse que nous présentons à l'occasion du Salon 2008». Au niveau des stands de l'Office des publications universitaires (OPU), un grand nombre d'étudiants feuillettent les ouvrages proposés en quête de nouveautés. Parmi ces dernières, citons Droits d'auteur et droits annexes de Fadhili Idrissi, l'Aphasie de l'enfant de Nadia Sam, Essais de sémiotique du nom et du texte de Foudil Cheriguen. Il y a aussi l'ouvrage de haute facture, l'Elément de pédiatrie en deux tomes de A. Bensenouci et de S.M. Mazouni réalisé en étroite collaboration avec des professionnels exerçant tant en Algérie qu'à l'étranger. Tahar Hammoum, directeur régional d'Alger de l'OPU, souligne qu'il y a cette année plus d'une centaine de nouvelles publications, toutes disciplines confondues, en plus d'une centaine de rééditions des ouvrages les plus demandés par les étudiants. Il souligne que «notre souci est de cibler tous les étudiants en répondant à leur attente en matière de publications. Notre devoir est de mettre à leur disposition des supports pédagogiques de qualité qui vont être des outils de réussite dans leur cursus». Concernant le choix de ces nouvelles publications, il explique que l'OPU étudie toutes les propositions d'ouvrages qui ont reçu l'aval du conseil scientifique de l'université et ceux proposée par les professeurs en exercice. En fait, le nombre de nouveaux titres publiés dépend des capacités et des moyens dont dispose l'OPU. Tahar Hammoum précise que «chaque année, nous faisons le maximum pour publier le plus grand nombre de nouveaux titres, grâce aux moyens qui ont été mis à notre disposition par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique cette année, nous avons pu tenir nos engagements de quantité et de qualité». Il conclut : «Nous sommes très optimistes pour l'année prochaine. Grâce aux promesses de notre tutelle pour l'octroi d'un nouveau matériel, le nombre de nouveaux ouvrages mis à la disposition des étudiants sera multiplié par trois.» Quant aux Editions Barzakh, qui aspirent à présenter plusieurs nouveaux titres, elles n'ont finalement présenté au public du SILA 2008 que deux recueils de nouvelles et un beau livre, en l'occurrence, le Cri de Tarzan, la nuit dans un village oranais de Malek Alloula, la Préface du nègre de Kamel Daoud et les Ancêtres liés aux étoiles de Malek Koreichi. Meriem Larbi, assistante d'édition, explique qu'à cause de problèmes liés au dédouanement quatre autres nouveaux ouvrages en coédition avec la maison d'édition Actes Sud n'ont pu être présentés. Toutefois, elle promet aux lecteurs qu'ils seront disponibles en librairie dès le mois prochain. Au final, dans le dédale des différents pavillons de cette manifestation qui aspire à se professionnaliser en imposant de nouvelles règles, la majorité des maisons d'édition tentent de s'y conformer en misant sur la qualité et la multiplication de nouveaux titres afin de tenter d'attirer le plus grand nombre d'amateurs de livres.